Prévu pour le 23 Décembre 2018, les élections en RDC ont une particularité technique : « la machine à voter ». A deux semaines des scrutins, elle continue pourtant de susciter des controverses.
Un outil informatique vu comme une évolution technologique par le pouvoir et la Commission électoral (Cénià) qui soutiennent son utilisation. Elle énerve pourtant à l’opposition, même si désormais, une partie de celle-ci ne s’y oppose plus : le camp du candidat à la présidentielle Félix Tshisekedi.
Surnommée « Machine à tricher », elle reste rejetée par le camp du candidat Martin Fayulu toutefois en campagne électorale. Présentement en tournée dans les Kivu, Fayulu continue d’appeler aux votes avec bulletins papiers. Ce qui, jusqu’ici, semble impossible.
Campagne de Lamuka : Abraham Soriano ( le frère de Moise #Katumbi ) bat campagne pour #Fayulu sans Mav à Kalebuka #RDC pic.twitter.com/XDRBqqEG4W
— Katanga Diaspora (@Diasporakatanga) 7 décembre 2018
Machine à voter, machine-imprimante
La Céni maintient dans ses explications que la machine à voter n’introduit pas un vote électronique, interdit par la loi électorale pour les scrutins en cours. Selon Mimi Fabienne Mukulumoya, secrétaire provinciale de la Céni dans le Haut-Katanga, l’outil proposé dans le processus électoral est une imprimante.
« La machine à voter permet de voter rapidement en une seule fois, c’ad vous prenez votre bulletin de vote vierge, vous l’introduisez dans la machine ,puis sélectionner votre candidat à voter pour la présidence législatives et provinciales », explique-t-elle. Tout ça est déjà expliqué, et largement débattu en RDC depuis plusieurs mois.
Confusion
A Lubumbashi, des leaders de la société civile constatent des discours de nature à alourdi la confusion déjà en cours sur l’attitude de l’électeur. Aller voter ou boycotter ? L’opposition, le camp de Fayulu présidèrent qui réclame des bulletins imprimés, appelle au vote. Mais à une à la seule condition de ne pas utiliser la machine à voter qui violerait la Constitution, selon lui.
Pour l’avocat Kalwa, porte-parole du cadre de Concertation de la société civile du Haut-Katanga, les politiques détournent l’attention du peuple. « Machine à voter ou à voler, d’essentielle c’est l’alternance, Il est donc important pour nous d’aller aux élections », explique-t-il
Eric Cibamba