On adore les fréquenter, pas soigner les toilettes à Lubumbashi

In Congo profond
Lubumbashi, toilettes

Les humains passeraient un quart de leur vie dans une toilette. Et faisant partie de l’hygiène des familles et même des villes et villages, ces lieux sont pourtant une vie à part. Plus il faut respirer, plus il faut manger, et plus l’organisme humain rejette les déchets. D’où la nécessité des toilettes et de bonne qualité.

Or, à Lubumbashi et surtout dans les quartiers défavorisés, ces lieux d’hygiène ne garantissent pas grand-chose de tel. « Les toilettes doivent être un milieu très sain et une obligation à chaque personne. Tout en veillant sur le monde d’entretien ! », insiste Jérôme Kahonde, environnementaliste.

Toilettes malpropres

Les toilettes n’ont sans doute pas beaucoup de chance dans beaucoup de parcelles de Lubumbashi. C’est probablement en raison de l’emplacement qu’elles y occupent. De préférence, elles se trouvent derrière les maisons, les espaces les moins soignés. Pourtant, ceux lieux des plus fréquentés des maisons, elles devraient répondre à un seul principe : la propreté.

Lire aussi: Toilette et douche, le mariage qui tue à Lubumbashi !

Aux quartiers Kamasaka, Bongonga et Congo, en périphéries de Lubumbashi, l’hygiène des toilettes reste laisse généralement à désirer. On les trouve sans toitures, et donc ouverte. D’autres WC, à fosse celtique normale de 2 à 3 mètres servent pour 3 cases. Parfois, elles sont à fosse septique et peu profonde, non étanche : ouverte où à peine couverte de branchage.

Pourtant, les conséquences de ces installations pas du tout ou mal sécurisées engendre des maladies parfois mortelles. Lubumbashi, par exemple, fait constamment face à des épidémies de choléra. « Une toilette sale est toujours une source des maladies telles que la diarrhée, le choléra, la fièvre typhoïde et un problème respiratoire », explique Jonas Tchala, médecin généraliste.

Les lieux sanitaires sécurisés sécurisent encore plus

Les populations ont pourtant généralement la facilité diminuer drastiquement les risques liés aux sanitaires mal entretenus. La question réside, au départ, à la conception qu’on a de ces lieux. Généralement, les toilettes sont détestées, parce qu’elles sentent mauvais. Mais en réalité, c’est parce que leur entretien ne suffit pas souvent.

Aussi, se pose le problème même de leur conception, leur construction. « En moyenne, une toilette répondant aux normes et selon la conjoncture, doit demander un budget de 320.000 Francs congolais, soit 200$ » explique l’environnementaliste Jérôme Kahonda. De l’argent pour payer ciment, briques, tuyaux, réservoirs, etc.

A l’hôpital, même les pauvres paient cher

Ce montant semble sans doute inaccessible pour les personnes défavorisées. Pourtant, malgré leur pauvreté, elles peuvent réussir non sans peine certes, à le payer à l’hôpital pour des soins de santé. Parfois, les moyens auxquels ils recourent pour désinfecter leurs toilettes ne peuvent fonctionner à cause d’une grande faiblesse des structures de base ainsi décrites.

Certains foyers recourent à la cendre, à l’eau de javel, par exemple, pour soigner leurs sanitaires. Les fortes odeurs ainsi que la pullulation des insectes persistent.

Dans le monde, 4,5 milliards de personnes vivent sans toilettes et près d’un milliard pratiquent la défécation en plein air. Les objectifs du développement durable, à propos, se proposent d’améliorer l’accès à ces lieux sécurisés.

Cédrick Chimundu

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