Plutôt que d’offrir une chance d’entente, les organisations de la société civile, trop divisées, préfèrent aller à la mangeoire, alimentant des crises les plus folles que rencontre la RDC. Et, cela n’est pas non plus rare : elles finissent par se déchirer entre elles. Tout le monde a besoin de manger, et manger seul. Quitte à oublier le peuple, « société civile » dont le nom sert désormais de fonds de commerce.
Eau, électricité, santé, emploi, éducation de qualité, vie chère, expression libre, … tout cela est rendu difficile en RDC avec le silence complice de la société civile. Tout cela est à jamais devenu un discours vidé de toute conviction. Plus de vrai plaidoyer, à défaut d’un lobbying.
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Comment comprendre, sinon, qu’à Lubumbashi, des leaders passent de crise en crise sans se soucier de l’impact que cela a sur les pauvres qui manquent d’eau du robinet ? Ils se battent pour des questions pour lesquelles, des personnes déléguées et se battant pour le changement, ne devraient pas. À la société civile du Katanga, un Katanga qui n’existe plus, on se bat pour l’influence, le pouvoir, la grandeur. Même dirigée par des religieux, en politique cela est arrivé aussi, notre société ne propose pas mieux. Il faut revoir les choses, à tous les niveaux…
Didier Makal