Nicolas Yanga est patron de “Nicolas Yanga Corporation” et Administrateur général de Solvey Biorelax, à Lubumbashi. Au forum sur l’autonomisation des jeunes organisé par le collectif de blogueurs Habari RDC, il partage son expérience de jeune et entrepreneur. « Je me suis lancé dans l’entrepreneuriat pour oser, essayer de réussir contrairement à la tendance à tout abandonner, parfois sans oser. »
Nicolas Yanga conseille à qui veut l’entendre que l’argent ne suffit pas pour entreprendre. Il faut un peu d’ambition avec « de l’impatience envers la vie, de la patience envers le succès », commente-t-il, philosophe.
Ce jeune entrepreneur reconnaît les défis à relever, mais il se montre déterminé. « Car réussir c’est d’abord oser faire. »
Des recrutements massifs, un danger pour les universités congolaises
Pour lui, et c’est une dénonciation, « le décalage entre l’offre de formation et l’appel d’emploi, la disproportion entre la valeur quantitative et qualitative des études en RDC » devraient se réduire, sinon disparaître. Les études moins chères sont aussi les moins bonnes, considère-t-il, pointant les recrutements massifs et pas toujours qualitatifs, dans les universités congolaises.
« L’entrepreneuriat et la refonte du système éducatif », sont des solutions urgentes, considère Nicola Yanga. La RDC pourrait, suggère-t-il, voter une « loi imposant au gouvernement d’implanter des incubateurs et espaces de travail collaboratifs. Et une autre (loi) supprimant la caisse de prévoyance sociale, la transformant en fonds de démarrage pour les nouvelles entreprises. »
Dr Muzingu, patron de Empower Africa, une PME basée à Lubumbashi, a appris aux participants que les investissements profitables dans l’entrepreneuriat sont parfois celles qui débordent les initiateurs. Une invitation à oser, comme l’a indiqué l’orateur précédant au forum, Nicolas Yanga.

Entrepreneuriat des jeunes : L’argent n’est pas un frein infranchissable
Pour Dr Muzingu, l’argent doit être créé, et les affaires se font parfois même sans du liquide. Investir dans l’immobilier, par exemple, est rassurant pour lui. « L’argent en forme immobilière s’accroît plus rapidement qu’en banque où la tendance est souvent poussée vers la perte » assure-t-il.
D’autres jeunes pourraient tenter leur chance dans le secteur extractif. « Le sous-sol congolais est valeur de 24 mille milliards de dollars américains, selon le magazine Fones. Ceci implique que la RDC est plus riche que les USA, 17 mille milliards, et la Chine qui a 10 mille milliards d’économie », a-t-il affirmé.
Fidèle Bwirhonde