Congo Durable Hebdo: Nettoyez les pharmacies, sauvez des vies !

Le 6e numéro de votre hebdomadaire Congo Durable Hebdo n°06 du 25 juin 2017 est là, basé principalement sur les pharmacies. Bienvenue donc à Lubumbashi, ville où mourir est l’un des verbes qui se conjuguent au présent, avec l’aide de tout le monde, même ceux qui prétendent soigner la vie. Nombreux sont aidés à mourir par les pharmacies.

Pharmacie de proximité, la plus ordinaire et accessible à Lubumbashi, est devenue n’importe quoi. Mais, les professionnels s’indignent du trafic autour de leur identité. Mais qu’y peuvent-ils ? La loi est pourtant claire. Aucun médicament, aucun produit pharmaceutique ne peut être commercialisé en RDC sans autorisation. L’arrêté ministériel de 2015 sur les dispositions relatives à la mise sur le marché des produits pharmaceutiques a beau le dire clairement. Mais la société, au nom de la pauvreté, répond à de logiques pas faciles à saisir.

La certitude c’est que le standard des pharmacies se mesure au niveau de vie du quartier où elles sont implantées. Autant suit la qualité des médicaments proposés. Les avertis parlent de la vente « des aides à la mort ». Loin du Centreville, des pharmacies « extraordinaires », mais ordinaires pour les périphéries, pullulent.

Ne vous étonnez pas de lire sur un mur : « Pharmacie et divers », et derrière trouver un environnement de boucherie. Finalement, si elles persistent, c’est qu’elles ont leur

public, ces pharmacies dangereuses. C’est que, dans une certaine mesure, contradictoirement, elles rendent service. Qui osera, mais surtout, qui réussira à les stopper sans lui-même condamner des millions de pauvres à la mort ?

Plusieurs analystes s’accordent que gérer une pharmacie, délivrer des médicaments et/ou les administrer, est une responsabilité sociale énorme. Lorsque cette gestion plonge dans la négligence, des vies se détruisent.

Fidèle Bwirhonde

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