Cher a été le passeport semi-biométrique qui meurt aussi brusquement et vite qu’il est né. Très cher est encore ce biométrique qu’on impose à un peuple qui ne peut rien s’acheter d’aussi cher.
A l’ère où le Congolais parle biométrique, que même des permis de conduire « véritablement biométriques » ont été annoncés, ce seizième numéro de Congo Durable s’arrête sur le caractère durable de ces mesures parfois invertébrées et, désaxées. On parlerait même de pas du tout raisonnable. Seulement, la raison du plus fort est toujours la meilleure. Mais avouons-le ici, la raison du plus fort se révèle la pire, tant elle fâche.
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Pauvres passeports semi-biométriques. Leur vie éphémère n’aura été pourtant que favorable aux affaires des politiciens sans vergogne qui trouvent leur pain dans la sueur du peuple travailleur impayé, souvent chômeur oublié. Mais aussi une manne pour l’industrie du biométrique pour laquelle près ou plus de 80 millions de congolais sont des clients obligés. Et alors que le nouveau-né est annoncé à moins de 200 dollars américains, des témoins crédibles assurent l’avoir obtenu jusqu’au prix de 300 USD, pour certains. Comme si le gouvernement ne pouvait mentir.
Les mesures gouvernementales devraient aller dans le sens des besoins du peuple. Ce serait cela l’assouplissement dont on parle si bien en enfonçant l’épine dans le pied du citoyen.
Le passeport biométrique a beau être la technologie la plus avancée. Le gouvernement s’est lancé hâtivement, en effet, dans une affaire l’Etat n’a pas assez de maturité politiquement affichée. Pas surprenant que certains parlent d’amateurisme politique. Assez osé, tout de même !
Ils nous lisent des discours dans lesquels eux-mêmes croient à peine ou pas du tout, annonçant des mesures qu’ils auraient eux-mêmes contestées. Des décisions qu’ils n’osent appliquer eux-mêmes.
Fidèle Bwirhonde