Ils ont dirigé la nation congolaise, zaïroise et à nouveau congolaise, mais ils n’ont pas réussi à trouver le chemin du repos. Je parle de Moïse Tshombe, Joseph Mobutu et Étienne Tshisekedi, Justin Birindwa et ces autres avec ils fait l’histoire de ce pays, la RDC. Mais voilà, tout ce qui leur reste d’historique aujourd’hui : la particularité de leur fin, tout en errance. Birago Diop avait raison…, et ceci n’est pas le trahir : « les morts ne sont pas morts. »
Ils sont où, nos morts ? Ils sont à Bruxelles, à Rabat et nulle part. Certains n’ont pas de tombe, et ça, Lumumba le sait plus que tout le monde. Lui dont l’esprit est dans les bois et le vent du vieux Katanga. Quelque part aussi, en Belgique, proche d’une dent tenue captive par un colon impitoyable.
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Ces vieux dirigeants congolais auraient perdu leur « congolité » après leur mort. On leur a arraché ou refusé l’amour de la nation. Heureusement, Kabila a eu la chance de mourir au pays et en fonction !
C’est sur cela que Congo Durable s’est arrêté, cette fois. Dans cette édition, l’histoire retrouve la voix et les morts revivent un peu. Pourquoi ces anciens dirigeants congolais n’ont pas été rapatriés malgré leur importance ? Peut-on espérer encore les savoir sur le territoire national ? Kinshasa, pas vraiment reconnaissantes envers ceux qui ont servi ce pays ? Ce Congo Durable vous en dira plus. Vous avez lu les numéros d’hier, lisez celui-ci et attendez les prochains.
Fidèle Bwirhonde