Nouvelle célébration de la rumba congolaise à Lubumbashi, samedi 3 novembre. C’est sous le patronage de la fédération Wallonie-Bruxelles. Un concert inscrit dans les suites de la 5e édition du « Festival Rumba Parade ». Sur scène, Horizon Phabu, un artiste musicien du terroir et son groupe Académie des beaux artistes. Il a emballé l’assistance dans une interprétation d’anciens titres, mais avec un ton nouveau!
“Horizon Phabu chante Pépé Kallé”
C’était la première fois que cette vedette montante de la rumba congolaise s’est produite sur la scène de Wallonie-Bruxelles, à Lubumbashi. Il est également le premier des acteurs de la 5e édition du Festival Rumba Parade rehaussé à ce niveau, en attendant la poursuite de l’aventure.
Lire aussi : Le Festival Rumba parade 5e édition fêté à Lubumbashi
L’idée, a souligné Annie Kabeya, cheffe du bureau Wallonie-Bruxelles Lubumbashi, n’est pas que de simple gaieté. C’est bien « de poursuivre l’aventure du Festival Rumba Parade qui met en vedette des artistes musiciens de la rumba, notamment ceux de Lubumbashi ».
Ce concert offert à un public sélect dans une soirée réduite à deux heures est parti d’une composition de Kallé Jeff, avant de déballer le meilleur de Pépé Kallé. Scientifiques et opérateurs culturels, mélomanes et chroniqueurs musicaux, journalistes et autres invités, étaient là. Certains découvraient l’artiste, d’autres admiraient cette autre approche de la rumba congolaise dont on fait la promotion. Tous venus insuffler un air nouveau à la rumba qui attend que l’Unesco hisse enfin son drapeau de la reconnaissance à son honneur. Car c’est bien de la reconnaissance, au delà d’un quelconque prestige d’un classement au patrimoine culturel mondial.
Une occasion qu’on ne rate pas, autour de la rumba congolaise
Horizon Phabu reconnait, à demi-mot, qu’il est chanceux de jouir en premier des opportunités de la reconnaissance de la rumba congolaise comme patrimoine universel. « Une occasion à ne pas louper quand autant des personnes se déplacent pour vous voir », murmure un de ses danseurs. Dans une interview à une radio locale, à Lubumbashi, l’artiste a déclaré : « J’ai la rumba dans le sang. Je fais la rumba et quoi de plus normal, ajoute-t-il, que d’honorer cette rumba congolaise ».
Le choix de la discographie de Pépé Kallé, une des voix classiques des sonorités congolaises, serait aussi nostalgique et un hommage. « Je fus chanteur dans “Empire Bakuba” -orchestre de Pépé Kallé (ndlr)- confesse-t-il, une raison pour moi de lui rendre hommage [à Pépé] mais pas qu’à lui. Je veux honorer aussi d’autres grands déjà partis -décédés- après avoir marqué la rumba ».
Et comme l’artiste l’avait promis, la soirée a été d’une nostalgie inouïe pour les plus âgés et une réelle leçon d’histoire pour les plus jeunes qui pourtant n’ont pas hésité à se déhancher. Wallonie-Bruxelles promet pareilles manifestions dans les prochains jours, tout en faveur de la rumba congolaise qui milite pour sa reconnaissance internationale.
Fidèle Bwirhonde