Il y a plus que la limite autorisée, de l’uranium dans le cobalt produit à Kolwezi par une de grandes sociétés minières. Pour cela, Katanga mining, qui détient 75% de parts dans KCC établie dans le Lualaba, au sud de la RDC, suspend l’exploitation et la vente du metal. Jusqu’à nouvel ordre.
Alors que le prix de la tonne de cobalt est en baisse, 44.500 dollars américains contre 59.000 en octobre, c’est une présence anormale d’uranium qui dérange.
Présence élevée de l’uranium dans le cobalt de KCC
« La présence d’uranium a récemment été détectée dans l’hydroxyde de cobalt produit dans le projet Kamoto à des niveaux dépassant la limite acceptable autorisée pour l’exportation du produit par le biais des principaux ports africains. »
Le communiqué de Katanga mining explique en plus, qu’à ce jour, la production totale touchée par la suspension de la vente s’élève à 1472 tonnes du produit fini.
Unité de réduction de taux de radioactivité du minerai d’ici à fin 2019
La société rassure néanmoins que le niveau de radioactivité détectée ne représente pas de danger pour la santé et la sécurité humaines. Mais elle n’en dit pas plus sur les mesures prises, ni moins encore si des cargaisons de cobalt, à l’importation contenant ce minerai à risque, sont actuellement sur les routes congolaises, l’unique voie d’évacuation disponible vers l’etranger.
Elle indique néanmoins l’intention de KCC « de construire un système d’échange d’ions afin d’éliminer l’uranium du cobalt produit sur le projet. » C’est d’ici à décembre 2019, dans un peu plus d’une année.
Cette suspension devrait avoir un impact sur l’économie du Katanga.