A Lubumbashi, le matin de ce 11 juin 2019, la ville s’est réveillée sous une tension alimentée par des partisans de l’Udps, parti présidentiel en RDC. Manifestant jusqu’au siège du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), ces jeunes disent leur opposition aux prises de position des députés du FCC, l’allié du CACH pour le nouveau regime.
Les jeunes gens protestaient ainsi contre les critiques dirigées les ordonnances présidentielles nommant des nouveaux comités de gestion à la SNCC et à la Gécamines.
Protestations de l’UDPS à Lubumbashi, après Kinshasa
A la suite des manifestations des sympathisants de l’UDPS à Kinshasa lundi 10 juin, Lubumbashi a eu sa dose en début de journée, le mardi. Le siège du PPRD, parti de Joseph Kabila, a été parmi les cibles. Après leur passage à l’assemblée provinciale du Haut-Katanga, les manifestants pris dans un mouvement de masse, aux slogans anti Kabila et anti FCC, ont pris l’avenue du 30 juin. Celle-ci passe juste devant le siège du parti de l’ancien président de la République, Joseph Kabila.
Du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants
Sur place, la police a tiré des bombes à gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui avaient à plusieurs reprises essayé de s’en prendre au bâtiment abritant le siège du PPRD. Des pneus ont été brûlés devant le bâtiment et une affiche à l’effigie de Joseph Kabila a été déchirée.
Au siège de l’Assemblée provinciale du Haut Katanga, les manifestants ont également brûlé des pneus. Le renforcement des forces de l’ordre a aidé à gérer la manifestation.
Signées en mai dernier par le président Félix Tshisekedi, les ordonnances mettant en place des nouveaux mandataires à la tête de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) et à la Générale des carrières et des mines (Gécamines), demeurent une pomme de discorde entre les deux familles politiques au pouvoir en RDC, le FCC et le CACH de Felix Tshisekedi, le successeur à Joseph Kabila.
Critiques contre le président Tshisekedi
Si les deux hommes ont jusqu’ici montré leur bonne entente, depuis les discussions qui n’en finissent pas sur la formation du gouvernement de coalition, leurs camps montrent des signes de nervosité. Une semaine avant, c’était un député qui dénonçait au parlement, le non respect de la Constitution par les decisions du chef de l’Etat. Mais en vertu de la Constitution qui ne rend pas responsable le president de la Republique devant le parlement, beaucoup à l’UDPS estiment que le bureau de l’assemblée n’aurait pas dû laisser le député poursuivre sa critique contre le président Félix Tshisekedi. Dans le camp du FCC, on n’a pas apprécié que les ordonnances présidentielles n’aient pas été contre-signées par le nouveau premier ministre, Sylvestre Ilunga.
Fidèle Bwirhonde