Triomphalisme, déficit d’État de droit et criminalité à Lubumbashi

In Politique

La criminalité persistante à Lubumbashi, depuis 2016, a un enracinement dans les règlements des comptes. C’est l’avis d’un criminologue. Il analyse à travers certains crimes rapportés, notamment par les médias, un déficit de l’ État de droit.

L’accalmie n’aura pas assez duré. Après la visite du président Tshisekedi, en avril 2019, la criminalité qui s’était reportée à Kasumbalesa, semble revenir progressivement. L’ état de droit en cause.

Reprise de la criminalité 

Chaque semaine, les médias de Lubumbashi rapportent des vols doublés de violences, parfois armées. Les autorités provinciales ont promis de poursuivre les criminels jusqu’à leur disparition. Mais des jours passent, et des violences augmentent à nouveau.

Entre janvier et avril, la criminalité a parfois consisté en des viols. Mais aussi des meurtres, sans aucun vol. Parfois encore, des voleurs ont forcé leurs victimes à des unions sexuelles incestueuses.

Triomphalisme politiques, quel état de droit ?

Ces actes s’originent dans le comportement revanchard, particulièrement politique. C’est une analyse qu’en fait le criminologue Shaka Mayibwe de l’Université de Lubumbashi. Dans un entretien avec l’ACP (Agence congolaise de presse), il estime que les règlements des comptes répondent à un déficit de justice. « L’ état de droit est en dessous de l’état politique », rapporte APC. Et cela engendre « la recrudescence de la criminalité, liée aux règlements des comptes. »

Parfois, explique le criminologue, le triomphalisme qui en résulte se déploie sur le champ politique. Mais il n’en dit pas plus. 

Ville disputée, Lubumbashi 

On sait néanmoins que depuis 2016, Lubumbashi a fait l’objet des tensions permanentes entre trois forces. D’abord des indépendantistes de plus en plus actifs, avec 4 des tentatives l’incursion dans la ville jusqu’à juillet en 2019.

Ensuite, il y a l’ancien régime qui tenait à y taire toute voix discordante. C’était pendant qu’une opposition à Joseph Kabila, une des plus dures, voulait en faire une base de contestation du régime. Plusieurs arrestations avaient lieu, et des procès, qui avaient alors été décrits comme politiques, et visant à faire la contestation.

La solution selon Shaka Mayibwe, consiste à revenir à un strict respect des lois. Cela veut dire, en clair, renforcer le système judiciaire en vue de le rendre plus fiable. Puisque les individus s’y reconnaîtront, ils se régleront moins ou pas du tout des comptes. 

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