$15 millions des pétroliers RDC : la source de Rfi a un nom

De l’argent au profit des pétroliers congolais aurait disparu. D’après une “source à la présidence”, l’affaire ne serait pas si grave que ça. Mais c’est qui cette source sur laquelle visiblement s’est mise dans l’embrouille Radio France internationale (RFI) avant de corriger? Ce qui semble désormais sûr, c’est que cette source n’est pas “un des porte-parole” du président congolais. Maladresse ou malveillance ? C’est la question que se pose Kasongo Mwema Yamba Y’amba, le porte-parole du président. 

L’article, finalement signé « RFI », s’interroge sur la destination de 15 millions de dollars de l’argent public. Des fonds prélevés sur une somme destinée à indemniser les pétroliers. Il s’agit d’une « sorte de retenue à la source dont on ne connaît pas la justification particulière », explique le média.

15 millions de dollars des pétroliers dans une banque privée

Cet argent aurait ainsi été prélevé sur un total de 100 millions USD, que l’Etat devait verser aux distributeurs pétroliers après le gel des prix à la pompe. Les 15 millions ont été d’abord logés à la Rawbank, une banque privée, plutôt que dans une banque publique, ajoute Rfi. Puis, l’argent a été repris en plusieurs tranches.

A propos, l’inspection des finances a mené une enquête. Son rapport a été transmis le 31 juillet dernier au procureur général pour une enquête approfondie. Mais, écrit RFI, « une source à la présidence » conteste le bien-fondé de ce rapport. Puisque selon cette source, prélever un pourcentage, 15%, est une pratique courante au Congo.

« Une source à la présidence », de qui parle RFI?

La formule dérange par son manque de précision :  « une source à la présidence ». On pourrait bien y voir le souci de l’auteur de l’article de protéger sa source. Mais ceux qui ont eu accès à la première version du texte ont lu à la place : « un des porte-parole » à la présidence.

Or, en réalité, il n’y a que deux porte-parole : Kasongo Mwama Yamba Y’amba et son adjointe Tina Salama. Mais les deux ne donnent pas d’interviews. 

Dans un contexte de suspensions, notamment à propos des fuites des d’informations à la présidence de la République, cette formulation devient dérange. « Pourtant, la vraie source est connue. Malveillance ou coup fourré ?», demande Kasongo Mwema.

D’autant plus que le média français, RFI, sait désormais que sa source n’appartient pas au service de porte-parole du président Félix Tshisekedi. Dès lors, continuer à protéger sa source risquerait de nuire à autrui, à des innocents qui par ailleurs avouent qu’ils n’ont rien à voir avec cette affaire.

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