Eve Bazaiba : aucun bouquet de fleurs ne pardonne coups et humiliations

In Politique
Eve Bazaiba

Elle reste tenace, et de fer quand il faut taper sur des égards dans la conduite, en public, ou dans la gouvernance de la République. La sénatrice Eve Bazaiba tacle le président de son institution, Alexis Thambwe.

On a eu tort, peut-être , de vite croire que la crise au sénat est passée après l’épisode d’excuses publiques. Bijou Goya maintient sa plainte, et sa collègue Eve Bazaib s’en réjouit.

Alexis Thambwe Mwamba a sans doute offert un joli bouquet de fleurs à sa collègue Bijou Goya Kitenge.

Les excuses de Thambwe et de Goya

Un geste que beaucoup ont voulu vite assez bon pour se faire pardonner quand, on le fait, le déballage de secret d’il y a une semaine, a été vu surtout comme une démarche préméditée dans le but d’humilier la sénatrice.

Thambwe Mwamba, du haut de sa chair de président du sénat, montrait en quoi Bijou Goya n’était pas bonne pour être questeur du sénat. Elle lui avait même demandé son appui à sa candidature, a révélé le sénateur.

Il n’avait pas aussi oublié d’insister sur de nombreuses invitations de sa collègue a partager une coupe de champagne. Dans sa colère, Bijou Goya lui avait crié , séance tenante, qu’il ne méritait pas d’être président du sénat.

Lire |Sénat RDC: Alexis Thambwe élu, fini le cauchemar Lukwebo pour Joseph Kabila

L’indignation a saisi la toile, puis même la plateforme politique de Joseph Kabila, le FCC dont les 2 élus sont membres.

Inquiet, le FCC donne des injonctions?

Puisque, alors que les femmes de ce regroupement politique ont dit leur soutient à la 2e personnalité du pouvoir actuel, le président du sénat, des voix ont commencé à émerger pour se désolidariser. Naturellement, sans directement dire leur soutien direct à la sénatrice.

Par ailleurs, des voix parmi lesquelles l’ancien directeur de cabinet adjoint de Joseph Kabila Jean-Pierre Kambila, n’ont rien caché. Kambila a soupçonné dès le départ, une manipulation de la sénatrice.

Autrement dit, des adversaires de son camp politique, de Thambwe, sinon du clan Kabila, voudraient leur nuire. C’est probablement pour cela que le 7 mai, les protagonistes ont fait la surprise au sénat.

Beaucoup ont voulu y voir un ordre du FCC pour alors arrêter une situation qui risquait d’échapper à tout contrôle. Et, pour soutenir la thèse d’un ordre de la plateforme, le même jour, les sénateurs ont rejeté la demande d’une commission d’enquête formulée par Bijou Goya.

Plainte de Bijou Goya

Mais l’élue avait déjà déposé une plainte contre son collègue Thambwe Mwamba. L’affaire aurait pu rester au sénat, si Alexis Thambwe avait répondu simplement aux questions de sa collègue.

Celle-ci demandait si l’attribution du contrat de rénovation d’un immeuble au sénat avait suivi la procédure légale. Notamment l’appel d’offre.


Le 8 mai ainsi, Bijou Goya a maintenu sa plainte. Et du coup, l’affaire semble repartie. Cette fois, les excuses présentées et acceptées, est présentée sous son aspect politique. Du moins, à en croire cette réaction de la sénatrice de l’opposition (MLC) Eve Bazaiba.

Dans un tweet, où elle parle de « nos filles », pour s’inscrire dans un registre pédagogique, elle déclare que « aucun bouquet de fleurs, des chocolats ni l’argent ne pardonneront les coups, humiliations et insultes.»

Avant de poursuivre, quasiment pleine d’humour, « Les fleurs, on les dépose même au cimetière. Eduquons nos filles et nos garçons à respecter les droits humains! Je soutiens la Sénatrice Bijoux Goya! »

Cette critique à peine indirecte contre Alexis Thambwe, insinue que désormais, la plainte déposée en justice devrait poursuivre son cours normal.

Rêve Bazaiba plaide en faveur d’une  éducation, de tous au Congo

Et ce n’est pas sans intérêt la référence de Bazaiba à l’éducation. Puisque la crise en question, entre Goya et Thambwe, pose justement une sérieuse question sur le type d’éducation qu’il faut à ce jour donner aux Congolais.

D’abord, parce qu’il est utile que tous sachent que les excuses, tout en étant nécessaires dans la vie, s’effacent pas de crimes. Et ça, les enfants ne sont pas les seuls à devoir l’apprendre. Visiblement, même parmi les parlementaires, la leçon devrait être donnée.

En suite, l’évocation de l’éducation devrait consister en des exemples de respect, de dignité et d’honorabilité. Des valeurs sans doute vaines, si les enfants, filles et garçons ensemble, devraient les apprendre seulement à l’école et sans que dans la pratique, ils voient des adultes (leurs parents) le faire.

Didier Makal

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