Traversée par l’équateur, la RDC connaît un rayonnement solaire particulièrement fort dans sa partie nord. Les albinos, vulnérables aux rayons ultraviolets, sont parmi les plus exposés notamment en saison sèche. Une réalité que constatent faiblement ceux qui attendent l’aide des autorités à Kisangani.
Exposée à des rayons ultraviolets excessifs de leur territoire, les albinos de Kisangani alternent sur leur sécurité. Mais la réponse semble tarder. Car depuis des années, les pénibles réalités de leur quotidien sont connues mais personne, ou presque personne, ne réagit.
Alors qu’il n’est pas guérissable à ce jour, l’albinisme est encore un sujet de stygmatisation dans une société qui a le plus besoin d’humanisme.
À en croire le dermatologue Gaylord Inena, d’énormes menaces pèsent sur les albinos de Kisangani, à cause du soleil excessif sur cette partie du pays. Selon lui, il s’agirait d’un risque « fort de développer le cancer de la peau à cause des rayons ultraviolets ».
La ligne de l’équateur est-elle dangereuse ?
En effet, la ville de Kisangani est traversée par l’équateur. Ce qui l’exposerait à une surchauffe défavorable à certaines espèces vivantes. Pourtant cela, connu des autorités, n’a jamais fait prendre une mesure salutaire pour les victimes tant humaines que variées.
Sur le terrain, les albinos qui sont principales victimes des rayons ultraviolets sur les humains de la région, sont aussi les plus oubliées.
La solution est dans les crèmes solaires
Selon les experts, les crèmes solaires sont une solution possible dans l’accompagnement des albinos exposées aux rayons solaires. C’est aussi ce que montre un article de l’ONG Corbetta qui souligne qu’à Kisangani, la plupart des albinos décédés, sont morts de cancer de la peau. En majorité, ils ne dépassent pas 40 ans d’âge.
Pourtant à ce sujet, la ville de Kisangani n’a pas de quoi répondre aux urgences actuelles liées à la santé des albinos. Seule l’ONG Corbetta, un fait privé, existe mais ne se suffit pas. Pourtant c’est elle seule qui appuie les personnes vivant avec albinisme. Car même les dermatologues sont rares.
La coordonnatrice de cette organisation, regrette aussi que « les autorités nationales et provinciales ne se préoccupent pas de la cause des albinos à Kisangani. » Il n’y aurait que l’hôpital du cinquantenaire de Kisangani et Michel Ilunga, élu de Lubumbashi qui apporteraient de l’aide à cette ONG. Pendant ce temps, des albinos filles se font violer sans justice.
Augustin Elanga