Recensement en RDC : espoir et doutes

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A trois ans des élections générales, la RDC inquiète encore. Dans les rangs des partis politiques les armes s’éguisent, en même temps le doute flotte dans les esprits. Surtout que l’idée du recensement de la population comme préalable occupe de plus en plus les salons et espaces publics congolais.

Controversé mais salutaire, le recensement de la population représente un dilemme en RDC. L’ affaire se précise, un doute épais plane aussi, et les autorités y tiennent mordicus. C’est à considérer la communication du porte-parole du gouvernement.

Dans sa communication, Jolino Makelele a indiqué que «le recensement est une priorité. Aussi un préalable avant d’aller aux élections de 2023». Surtout que le dernier recensement au pays remonte à 1984, sous feu le Président Mobutu.

350 millions pour le recensement en RDC

Ainsi, un autre recensement après plus de 3 décennies serait salutaire pour un pays qui manque de données démocratiques fiables. Aussi, ça pourrait permettre de prendre des mesures économiques à la hauteur de la pression
démographique.

De ce fait, il faudra préalablement 350 millions à l’ONIP pour terminer en décembre 2022. Soit une année avant les élections de 2023.

Après, « l’Office National d’identification de la Population pourra doter le pays d’un fichier général de la population utile à tous les services » a indiqué Richard Ilunga, directeur général de l’ONIP.

Mais au sein du peuple les langues se délient. Les objections tintées du doute se multiplient. Le plus dur à comprendre serait la contraction temporelle qui pourrait avoir une incidence sur la tenue régulière d’élections de 2023 .

UDPS exige un recensement avant les élections

Par ailleurs, si parmi les ténors de la classe politique, surtout la frange au pouvoir ne s’entient qu’au souci d’obtenir un fichier général de la population, quelques sorties suscitent cependant des interrogations.

À Lubumbashi par exemple, un cadre au pouvoir ayant exigé l’anonymat avait indiqué que « les bonnes stratégies du maintien du pouvoir en politique doivent toujours avoir vie» . une référence au glissement qu’a connu le pays en 2016.

En même temps, L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social exige le recensement avant les élections de 2023.

Une approche que partage Daniel Marcelin. Analyste indépendant, il souligne « l’importance du recensement pour constituer un nouveau fichier en vue d’une suppression totale des doublons».

Mais dont redouteraient beaucoup de congolais. Parmi lesquels Médard Kakolongo. Président du parti Congo en avant, il avait indiqué « soutenir le recensement, mais pas celui qui viendra retarder les élections prévues en 2023» à lui d’ajouter encore« Congo en avant n’acceptera jamais que les élections , étant un rendez-vous très important entre le peuple Congolais et ses dirigeants, soit conditionnée préalablement par un recensement de la population ».

ONIP rassure les congolais

Du côté de l’ONIP, l’heure n’est pas à la spéculation. «A ce jour, le plan opérationnel est un harmonie avec le calendrier constitutionnel. L’idée serait que cela demeure. Même si la réalisation des missions de l’ONIP, des missions vitales pour la nation, n’est pas dépendante du calendrier électoral. L’ ONIP fera tout ce qui est nécessaire et possible pour que le calendrier électoral soit respecté», a précisé Richard Ilunga quelques jours avant.

Si le recensement venait de se tenir, il pourra coûter 350 millions de dollars à l’État congolais. Soit la même somme au partenariat public privé, sous la supervision du gouvernement.

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