A Lubumbashi, l’hôtel de ville a instauré un péage urbain. Tous les engins roulants devront payer avant de traverser les ponts, et les routes d’intérêt urbain. Une taxe qui fait déjà polémique dans les milieux publics .
Cette mesure de la mairie fait donc suite à l’arrêté urbain n°033/BUR-MAIRE/VILLE/L’SHI/2020 Du Mai 2020. Ce texte porte sur l’organisation et modalités de perception de la taxe de péage sur les ponts et routes d’intérêt urbain. Précisément il autorise la mise en place d’un péage urbain à Lubumbashi.
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Péage urbain fait parler à Lubumbashi
Seulement après, plusieurs voix se lèvent. Beaucoup condamnent la politique de la marie qui, selon eux, frise l’escroquerie.
C’est le cas de Lwamba Jean-Pierre qui affirme que « trop de taxe tue la taxe» ce Défenseur Judiciaire et chercheur en Droits économiques pense par ailleurs « qu’il faut définir des politiques de bonne gouvernance, et de gestion transparente des fonds du trésor public, sinon c’est de l’escroquerie».
Un péage urbain de 1000FC à 60$ institué à Lubumbashi par le Maire de la ville. Les usagers des routes de Lubumbashi par véhicule devront désormais payer entre 1.000fc et 60$, selon le type de véhicule, pour rejoindre le centre-ville et d’autres coins de la capitale du cuivre. pic.twitter.com/UOhFlMtXAa
— Jean-Hilaire Shotsha (@jhshotsha17) September 30, 2020
Condamnant également la mesure de la mairie, Magloire Kabwe se demande « à quoi sert le contrôle technique que nous payons, vignettes, stationnement, et péage à l’entrée des routes nationales. Et sur quelle base légale allons-nous payer la taxe urbaine?»
Pour Oleseum « le maire de la ville doit justifier son arrêté imposant le péage urbain par une base légale, un édit provincial ou toute autre forme d’autorisation des élus».
Péage urbain pour lutter contre la pollution
Sous d’autres cieux, le péage a le but d’inciter les automobilistes à laisser leurs véhicules en périphérie pour utiliser les transports en commun. L’objectif est de fluidifier la circulation, et réduire la pollution que génère le traffic routier en agglomération.
Dans certains cas, les véhicules moins polluants sont exonérés de péage. Et les recettes servent généralement, au moins en partie, à financer des travaux d’amélioration des réseaux de transport en commun. C’est en vue d’offrir une alternative aux usagers.
Mais à Lubumbashi les raisons ainsi que l’affection des revenus issus du péage urbain seraient jusque-là méconnues. C’est serait par manque d’une campagne de sensibilisation cohérente et suffisante.