Comprendre l’importance de la pharmacopée africaine. telle est la question qu’a abordée le professeur Bakari Hamuni. Il était devant une cinquantaine de jeunes jeudi 3 décembre à Lubumbashi.
L’ initiative est de Habari RDC, une association de blogueurs et journalistes congolais. Le thème, « la pharmacopée africaine, pour quoi faire? », tranche les thèmes chers à l’association. Souvent, ce sont plus des sujets relatifs à la liberté d’expression, aux droits humains.
Pharmacien de formation, le professeur Bakari a développé devant un parterre de jeunes des matières autour de la pharmacopée Africaine. Toutes soutenant la capacité de la médecine traditionnelle à guérir des maladies notamment physiques .
Des plantes puissantes de la pharmacopée africaine
Pour illustrer, le vice-doyen chargé de la recherche à la faculté des sciences pharmaceutiques, a par exemple évoqué la Sutherlandia. Ce produit traditionnel, développé par une communauté indigène Sud-africaine, serait efficace contre le VIH/SIDA. C’est selon le professeur Bakari.
Ce dernier a également évoqué la pervenche de Madagascar. Une fleur qu’il présente comme efficace contre le cancer, et le diabète. Mais tout cela, dans une industrie pharmaceutique africaine à l’image de l’Égypte Antique, a-t-il dit.
Formule qui voudrait par ailleurs la mise sur pied, et le développement de la pharmacopée congolaise. C’est en vue de définir les caractéristiques, les effets, et les noms officiels des médicaments traditionnels.
Des controverses autour de la pharmacopée Africaine
Seulement, les explications du professeur Bakari ont quand même buté sur quelques doutes et interrogations. C’est entre autres la toxicité, le dosage.
Ou encore les préjugés qui accompagnent la médecine traditionnelle africaine. Laquelle aurait, pour beaucoup, des effets de sortilège.
Des questions que le vice-doyen de la faculté des Sciences Pharmaceutiques a tenté de boutter en touche. C’est en évoquant par exemple le regard étranger. Qui, selon lui, conditionne négativement les comportements de beaucoup d’Africains face à la médecine traditionnelle.
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Le tout dans une campagne de dénigrement. Alors que la médecine dite moderne « prescrit des médicaments très toxiques comme la quinine », a-t-il dit.
Finalement, c’est vers le gouvernement congolais que le professeur Hamuni s’est tourné. Sur ce point, il souhaite la mise en place des moyens pouvant permettre la réunification des connaissances sur la médecine traditionnelle. Aussi leurs enseignement, et publication à l’intention de la population.
Willy Mbuyu