La province du Kasaï-Oriental est sans gouverneur depuis la déchéance de Maweja. Aucun consensus n’a pu suivre sur un quelconque successeur. Et maintenant des voix se lèvent pour la nomination d’un militaire comme gouverneur. Mais est-ce une solution durable ?
Au lendemain de l’annonce de l’élection des gouverneurs dans quelques provinces du pays, conséquences des déchéances en cascades, l’heure est au positionnement dans les partis politiques. Au sein du parti présidentiel, UDPS au Kasaï-Oriental, personne n’est encore réellement assuré d’être porté à ce poste. Or, le siège est confié à l’UDPS.
Des primaires pour trouver la bonne personne
Pour faire simple, l’UDPS a pensé innovation en son sein dans la province. Organiser des primaires pour enfin dénicher le meilleur candidat à porter à la tête du Kasaï-Oriental. Une affaire pas du tout mince dans un parti où l’ordre n’est pas roi.
Ces primaires, en effet, ou élections à l’interne, ont eu lieu. Mais à la fin, qu’une peine perdue. Car l’incertitude n’a pas pris fin. Certains déplorent déjà l’achat de conscience et l’instrumentalisation au sein du parti.
Un gouverneur militaire pourra faire la différence
À la suite des primaires, les contestations n’ont pas tardé. Un climat qui conduit à suggérer une nouvelle possibilité : l’armée. Ceci implique d’avoir un gouverneur militaire. Un signe d’une situation hors contrôle dans le parti présidentiel au Kasaï-Oriental.
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C’est l’idée proposée par maître Michel Kazadi qui estime que “pour une province comme celle du Kasaï-Oriental, il faut des mesures d’exception avec une dictature positive pour éduquer et construire”.
Pendant ce temps, il y a déjà des candidatures au gouvernorat de la province. Des candidatures au nom de l’UDPS au même moment que des déchirements se consomment. Et pour des raisons diverses, certains candidats se retirent de la course. Mais peut-être que le report de cette élection permettra au parti de s’organiser à l’interne.
La ville de Mbuji-Mayi et tout le Kasaï-Oriental n’ont pas connu beaucoup d’avancées depuis des décennies. L’accession de Félix Tshisekedi au pouvoir était porteur d’espoir. Mais la population n’a pas tardé à déchanter. D’où le désir aujourd’hui de servir autrement cette partie de la RDC.
Nommer de manière exceptionnelle un gouverneur militaire dans cette province avec pour mission de restaurer la discipline serait un premier pas. D’anciens dirigeants de la province soutiennent cette suggestion pour rétablir une véritable administration et et redresser la fonction publique provinciale.
Éric Cibamba