Lubumbashi : l’ex “Alliance Française” sans conseil d’administration ni de financement

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A quand les élections à l’espace francophone du grand Katanga ? La question est d’Arthur Kalunga, membre de l’Alliance Française de Lubumbashi devenue “Espace Francophone du Grand Katanga”. Ce centre culturel connait une crise institutionnelle persistante nourrie d’une crise financière.

Ici, le conseil d’administration transitoire ne fait plus l’unanimité. Car depuis octobre 2021, il a épuisé son mandat de trois mois. Un mandat obtenu à la suite des conclusions de l’Assemblée générale extraordinaire de l’institution. C’était en Juillet 2021, après la délabélisation de ce centre culturel par la fondation Alliance Française de Paris.

Le Conseil d’administration a glissé

Depuis, on va de glissement en glissement. Et c’est ce qui nourrit l’inquiétude d’Arthur Kalunga, lui même secrétaire du conseil d’administration transitoire. Il s’indigne, parlant d’un mandat de trois mois qui connait une prolongation de près d’une année.

Mais pour y mettre fin, l’opérateur culturel suggère la tenue d’une assemblée générale élective. Celle-ci devrait avoir pour mission de sortir un conseil d’administration définitif. Celui-ci devrait avoir une « nouvelle philosophie», assure-t-il. Une formule que le chercheur présente comme pouvant construire positivement l’image de l’Espace Francophone du Grand Katanga.

Sans subvention, l’Espace Francophone en souffrance

Un autre problème qui gangrène le fonctionnement de ce centre culturel tient aux difficultés financières. Une conséquence de la suspension des subventions du gouvernement français après sa délabélisation par l’Alliance de Paris. Celle-ci était alors la seule source de financement de l’Alliance Française de Lubumbashi via l’ambassade de France en RDC.

Pour fonctionner, cet espace francophone doit organiser des activités pédagogiques. C’est en l’occurrence l’enseignement du français. Un modèle économique qui est loin de supporter sa vision de faire rayonner la culture du grand Katanga.

C’est peut-être une occasion pour le gouvernement de la RDC d’en faire un support de diffusion culturelle. Mais est-ce possible ? C’est quand-même ce qu’espère vivement Arthur Kalunga, lui qui pense que cette possibilité tiendra de la mise en place d’une politique culturelle efficace au pays.

Lire aussi : « Funga ritsho », ou la passivité de la Monusco en RDC

En attendant, l’Espace francophone du grand Katanga organise encore l’animation culturelle. C’est à l’image des conférences-débats, des projections vidéos ou encore des représentations théâtrales.

Willy Mbuyu

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