Des jeunes professionnels de Lubumbashi se sont réunis, le 14 septembre, au cours d’un « Face aux Jeunes » organisé par Habari RDC. C’était dans le cadre du projet « Echanges avec les jeunes professionnels du bassin du Congo » porté par le Centre Pulitzer. Le but est de sensibiliser sur la préservation de la forêt du bassin du Congo, comme l’a indiqué Afy Malungu, responsable du projet.
A ce jour, la province du Haut-Katanga subit fortement la déforestation. Celle-ci est provoquée notamment par des activités agricoles menées dans la forêt depuis plusieurs années. Didier Makal, l’un des panélistes, l’a démontré dans un article récent sur ce sujet dans le Lualaba. « C’est une activité génératrice de revenue. C’est cette pratique qui a permis et qui permet à plusieurs personnes d’étudier par exemple. », explique-t-il.
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Face à la menace contre les forêts, Didier Makal pense à une alternative. Selon lui, la plantation des arbres ou la pratique de l’agroforesterie peut permettre d’établir un équilibre entre la survie et la préservation de la forêt. « De cette manière, dit-il, on gagne doublement. Et même triplement. Nous nous protégeons, nous protégeons la nature et nous gagnons de l’argent autour de cette activité ».
Inventer pour palier à la déforestation
Pour l’ingénieur Adrien Mutombo, l’un des intervenants, les jeunes professionnels devraient chercher des solutions dans la créativité, l’innovation. « Il faut inventer, innover davantage les techniques culturales qui ne sont pas dévastatrices des forêts ». C’est le cas du reboisement, l’interdiction périodique d’exploiter des espaces, la culture en couloir (en dessous des arbres), la culture de régénération assistée qui consiste à couper les arbres sans les faire disparaître. « On n’est pas obligé de cultiver en détruisant la forêt », a-t-il insisté.
L’idée de cette rencontre était principalement de permettre aux jeunes d’être informés sur l’importance de la préservation de la forêt du bassin du Congo. Mais aussi d’identifier les opportunités à saisir dans le domaine de la sécurité alimentaire.
Pour y arriver, le deuxième panéliste, Kakel Mbumb, entrepreneur agricole, a invité les jeunes à se constituer en réseau. « Les réseaux, a-t-il insisté, permettent de bénéficier de l’expérience des autres. Le travail individuel n’est pas à encourager dans l’élaboration des projets par exemple ».
Ce débat s’est tenu après l’étape de Kinshasa. Il sera suivi des villes de Goma et de Kisangani. Des jeunes de la société civile, des entrepreneurs et des leaders des associations y prennent part.
Gloria Mpanga