Les mines, destructrices de faune et de flore au Katanga

L’exploitation minière ne semble pas arranger les choses pour la vie animale et végétale. C’est ce qu’a indiqué un expert de l’ICCN, l’Institut congolais pour la conservation de la nature. Certaines espèces, pour ne parler que de la faune, supportent mal les activités extractives.

Le 20 octobre a démarré à l’école de criminologie de l’université de Lubumbashi, un colloque sur la protection des espèces menacées. Outre les désormais traditionnels moteurs de diminution des espèces fauniques, groupes armés, braconnage, il faut noter l’exploitation minière.

La faune et de la flore menacées

Ici au Katanga, explique Benoît Kisuka, « la grande menace vient des activités minières. Il y a [ainsi] certaines espèces de la faune, certaines autres de la flore qui sont sous menace d’extinction. »

Des sociétés minières, en effet, ont délogé ou fini par repousser plus loin, de nombreux animaux. Des lions, par exemple, ont disparu dans les environs de Kilima Nsimba, c’est-à-dire, la montage aux lions. Cette zone, proche de Lubumbashi, connaît d’importantes activités minières depuis 2006. Mais la perturbation de l’écosystème a démarré longtemps avant cette date.

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Pour illustrer cette menace, il évoque l’extinction du rhinocéros noir au Katanga. Cet animal disparu vivait dans le parc de Kundelungu. Un parc qui se situe à cheval entre le Haut-Katanga, le Lualaba et le Haut-Lomami. « Ça, c’est une espèce éteinte, explique-t-il. Aujourd’hui, nous sommes en train d’envisager comment il faut réintroduire cette espèce-là. Une chose c’est de réintroduire une espèce, l’autre chose c’est de s’assurer que cette espèce-là ne soit plus menacée d’extinction ».

Des lois plus protectrices des animaux que d’autres espèces

Depuis la décennie 2010, les experts de la conservation de la nature réfléchissent sur les mécanismes pouvant permettre d’améliorer les défis d’une conservation trop centrée sur une législation définissant les limites des aires protégées. Des propositions encouragent, par exemple, d’associer les populaires riveraines des aires protégées dans la protection des espèces. Il s’impose, en plus, le besoin d’offrir des alternatives aux populations privées des ressources interdites.

Une récente étude de la FAO sur la biodiversité montre que les lois mettent plus l’accent sur les animaux et les forêts. Elles oublient d’autres éléments comme le sol, le paysage, l’écosystème aquatique.

DM

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