Le ministre des mines du Lualaba, Jacques Kaumba, stoppe l’exploitation minière anarchique dans la cité Mutoshi. Depuis plus de deux ans, les congolais de Mutoshi exploitent du cuivre et du cobalt de manière anarchique. Et l’état vient remettre de l’ordre, tant soit peu.
Jacques Kaumba a annoncé la mesure lors d’un point de presse animé ce 2 novembre 2022. Evoquant la question de l’exploitation minière anarchique dans la cité Mutoshi, le ministre de mines du Lualaba a rendu publique l’interdiction des activités dans cette partie de sa province.
“Ce qui se passe à Mutoshi, c’est l’exploitation minière anarchique. Il est anormal d’y laisser les creuseurs.“
Par ces mots, le ministre donne le ton. Ici, hommes, femmes et enfants creusent jusque dans les habitations. Inacceptable pour le ministre. D’après son constat, Mutoshi, une cité de la Gécamines, est dans l’exploitation minière anarchique depuis 24 mois. Ça doit cesser !
En finir… Et après ?
Jacques Kaumba souhaite en finir avec cette pratique mais considère aussi qu’il est nécessaire pour le gouvernement provincial du Lualaba de délocaliser tous les creuseurs. Et puisque cette opération est un processus délicat, le gouvernement a opté d’isoler en urgence les familles dont les maisons sont totalement fissurées.
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Le ministre qui a trouvé juste d’isoler les familles les plus touchées considère que cela est là meilleure option pour l’instant. Car estime-t-il, la prévention coûte moins cher que la guérison. Pour l’instant six maisons les plus fissurées sont concernées par la mesure.
Chemaf entre l’enclume et le marteau
La cité Mutoshi se trouve non loin d’une mine portant le même nom. Celle-ci était cédée à l’entreprise Chemaf par la Gécamines. Et maintenant, d’aucuns estiment que Chemaf devrait indemniser les occupants de la cité.m touchée. Pourtant après échange entre gouvernement, Chemaf, Gécamines et population, l’entreprise se dit indisponible pour toute indemnisation.
“L’entreprise ne refuse pas d’indemniser et procéder à la délocalisation. Seulement que nous ne sommes pas prêt vu que cela est une charge supplémentaire à notre budget“.
Ainsi a déclaré le représentant de la société minière Chemaf. Il a pris parole pour appuyer le ministre provincial des mines tout en annonçant la position de son entreprise.
Éric Cibamba