L’entrée en fonction de nouveaux bourgmestres et maire se fait encore attendre à Lubumbashi. Ils sont pourtant nommés depuis presque deux mois. Difficile de comprendre ce qui manque. Pourtant, les entités concernées tournent au ralenti, en attendant.
Jusque-là, l’explication officielle situe le blocage dans l’attente de la notification du ministre de l’intérieur. Avec elle, les nouvelles autorités entrent officiellement en fonction. Or, le ministre concerné était en dehors du pays peut après les nominations. Alors, les bourgmestres et maire devaient attendre.
Le ministre à Paris, le pays attend
L’attente dans les entités se prolongera aussi longtemps que le ministre de l’intérieur n’aura pas notifié les personnes concernées. C’est bien la crainte des administrés. En effet, le ministre Daniel Aselo était à Paris et cela a tardé les notifications. Une explication légère pour bloquer la machine administrative nationale.
Au cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, Jeef Mbiya fait noter que Daniel Aselo était effectivement en France mais pour raison des soins. Il est déjà rentré au pays et les choses devraient vite tourner. « Ce déplacement est intervenu quelques jours après la nomination de nouvelles autorités territoriales », précise-t-il.
Si on s’entient à cette hypothèse, c’est donc environ 700 entités territoriales décentralisées qui sont concernées par cette attente. Mais à Kinshasa par exemple, on procède déjà à la remise et reprise entre anciennes et nouvelles autorités administratives. Les notifications sont donc lentes.
À Lubumbashi, cette situation d’attente nourrit de l’impatience et des critiques parfois incisives. Beaucoup vont jusqu’à soupçonner le président Félix Tshisekedi de vouloir revoir son ordonnance nommant les autorités qui attendent. C’est surtout parce localement, certains partis politiques se plaignaient d’être sous ou pas représentés.
Plus d’investissement dans les entités décentralisées
Mais sur ce aspect, Jeef Mbiya souligne le caractère irrévocable de la décision du chef de l’État, surtout qu’elle est déjà « dans le journal officiel, le numéro du 22 décembre 2022 ».
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En attendant, sur le plan de la gestion des entités, les conséquences se font sentir. En effet, les anciens bourgoumestres et le maire peuvent encore signer les frais de fonctionnement et de rémunération. Mais ils ne peuvent plus décaisser les fonds de développement. Ce qui ralentit les entités.
Il est donc urgent que les nouveaux bourgmestres et maire entre e fonction pour relancer le gastion totale et complète de la ville et ses communes.
Par Willy Mbuyu