À la conférence minière internationale “Mining Indaba” en Afrique du Sud, Félix Tshisekedi, est en opération séduction. Il a parlé de la situation sécuritaire inquiétante en RDC et de l’exploitation illicite de ses minerais. Mais pour autant, il le présente notamment comme l’avenir de la batterie électrique. Et il dénonce le prédateur, parlant du Rwanda, cité dans l’agression en RDC.
Les dénonciations de la RDC ont commencé depuis quelques mois. Probablement pour tenter d’attirer l’attention de la communauté internationale qui ne semble pas sensible aux problèmes congolais. Récemment au sommet de Dakar II (au Sénégal), Tshisekedi a encore décrié l’agression qui frappe son pays.
Désormais, toutes les occasions sont une opportunité pour porter aussi loin que possible la voix de la RDC. Et même si les effets ne suivent pas, Félix Tshisekedi semble encore confiant.
Mining Indaba, la nouvelle tribune de Tshisekedi
À Cap Town, en Afrique du Sud, Félix Tshisekedi a déploré la ruée vers les richesses de la RDC. Surtout qu’elle soient à la base « d’une guerre ignoble à laquelle elle [la RDC] est injustement exposée par certains de ses voisins, en l’occurrence le Rwanda ».
Devant quelques 7000 professionnels du secteur minier, le président Tshisekedi a appelé à une coalition mondiale. Une coalition pour la sécurité en Afrique, en RDC. Ceci rappelle que l’Afrique mérite la paix, la RDC aussi. Ce qui favorise à un climat adéquat aux affaires.
« Il est vrai que tous ces efforts d’assainissement et d’amélioration du climat des affaires et de l’environnement économique que nous venons d’explorer ici ne pourront pleinement profiter aux investisseurs que si la paix et la sécurité durables sont au rendez-vous », a rappelé Tshisekedi.
Lire aussi| Combattre la fraude minière, le voeu de la RDC et africain à Mining Indaba
Mais il a rassuré d’éventuels investisseurs. « Toutes les mesures nécessaires sont mises en œuvre pour rétablir la paix dans des régions actuellement en proie aux conflits et y assurer un retour à la vie normale et aux activités d’extraction minière ».
Malheureusement, l’insécurité persiste
Dans un rapport publié ce 7 février, le bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme, BCUDH, a encore alerté. Il révèle que 171 civils sont morts fin novembre du fait des exactions du M23. Des massacres commis dans les localités de Bambo et Kishishe.
Pour assurer le retour de la paix, des troupes de la force régionale de l’EAC sont venus en renfort aux FARDC. Mais leur présence ne fait pas l’unanimité. Car sur le terrain, la situation n’a pas évolué. Des manifestations de colère contre cette force régionale sont rapportées ces dernières semaines à Goma, dans le Nord-Kivu.
Le weekend dernier, Félix Tshisekedi s’est rendu à Bujumbura au Burundi et à Luanda en Angola où des questions sur la situation sécuritaire en RDC ont été traitées.
Par Gloria Mpanga
