La CENI-RDC vient d’offrir une nouvelle prolongation des opérations d’enrôlement dans la 2ème aire opérationnelle. Il s’agit de l’ancien Katanga et les Kasaï, entre autres. Un délai de 10 jours qui devrait permettre l’enregistrement de tous les électeurs, considère la CENI. Cela porte la prolongation à 25 jours. Ce qui interroge sur l’incidence que cela pourraiet avoir sur le calendrier électoral global en RDC.
En février dernier, la CENI a fermé les centres d’inscription des électeurs dans la 1ère aire opérationnelle qui comprenait dix provinces dont Kinshasa, dans l’Ouest et Sud-Ouest de la RDC. Une clôture intervenue après une prolongation de 25 jours.
Ceni-Rdc et des défis encore plus lourds
Les techniciens de la centrale électorale disaient faire face à des défis logistiques et techniques, les mêmes qui rencontrés dans la 2ème aire opérationnelle, au Haut-Katanga par exemple. Ici, les centres reçoivent plus de candidats que prévus, et les capacités d’accueil sont dépassées. Ce qui cause tensions et pressions.
Difficile d’enregistrer 250 citoyens par centre chaque jour, selon les témoignages dans la plupart des centres. La nouvelle prolongation de 10 jours, après la première de 15, porte à 25 jours le délai supplémentaire d’enregistrement des électeurs. Si cela inquiète certains politiques, la CENI a posé entre-temps un geste plutôt rassurant. C’est le démarrage de l’enregistrement des électeurs dans la 3e aire.
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Mais avec la prolongation dans la 1ère aire et les deux autres dans la 2ème, la CENI va enregistrer un dépassement de 50 jours dans son calendrier. Or, il n’y a aucune assurance que le nouveau délai sera respecté. Et dans la 3ème aire, nul ne sait encore s’il y aura ou pas prolongation.
Une situation sécuritaire défavorable
Au même moment et malheureusement, la CENI doit faire face à une situation sécuritaire dégradée. En raison des affrontements entre les FARDC et le M23 dans le Nord-Kivu, les agents électoraux ne savent pas accéder à certains centres. C’est le cas dans la région qui fait le théâtre des affrontements. Difficile d’atteindre les déplacés, par exemple.Certains appellent déjà à tenir compte de ce facteur. Pour eux, c’est bien une bonne raison pour justifier les dépassements dans les délais impartis pour certaines étapes du processus.
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Toutefois, on note une certaine évolution positive des opérations, en termes de la mobilisation des électeurs précisément. A Kinshasa, la Ceni a enrôlé 5.459.125 soit 101 % sur 5.419.091 électeurs attendus. Mais ces chiffres suscitent la curiosité et des interrogations. Surtout quand on sait qu’ils n’intègrent pas les 30 centres d’inscription de la commune de Maluku, à Kinshasa, provisionnement fermés pour raison de sécurité. Il reste les résultats définitifs de l’enrôlement dans la 2ème aire, et la 3ème aire plus tard.
CD & Amanda Tshibola