À Lubumbashi ce 24 mai, deux enseignants du primaire ont écopé d’une suspension de leurs fonctions. Leur tort c’est entre autres d’avoir vendu d’anciennes questionnaires (items) à leurs élèves. Une pratique dénoncée et réprimée par l’inspection provinciale de l’enseignement. Voici le fait…
Nous sommes dans la province éducationnelle du Haut-Katanga 1. Visiblement, les autorités se bousculent pour rétablir l’ordre dans les écoles. Les déviations qui s’établissaient en normes se font secouer afin de permettre à tous les acteurs du secteur de jouer chacun son rôle correctement.
Agir pour redorer l’enseignement congolais
Le matin de ce mercredi 24 mai, une mission d’itinérance a conduit l’inspecteur principal provincial et certains de ses collaborateurs dans quelques écoles de Lubumbashi. C’est devenu ainsi chaque mercredi, conformément aux nouvelles instructions du ministre national de l’enseignement en RDC. Le but est dassurer le suivi du respect de la gratuité de l’enseignement primaire dans les écoles publiques, entre autres.
Le responsable de la province éducationnelle (ProVed) du Haut-Katanga 1, Joseph Mwinkeu et l’inspecteur principal provincial, Nicolas Nyange, ont effectué une ronde dans la sous-division Lubumbashi 2. C’était dans commune de Katuba où ils ont visité les écoles Seraphina et Nyota.
Lire aussi : Le 8 mars à Lubumbashi: atteinte à la dignité de la femme pour non port du pagne
Sur place, les vérificateurs découvrent que la religieuse responsable de l’école Seraphna a transformer son établissement en business. Aux élèves finalistes, elle a vendu des cahiers d’items quelques éditions passées de l’examen nationale de fin d’études primaires, Enafep. Aussi, le 8 mars dernier, journée dédiée aux droits de la femme, la religieuse à imposé aux élèves filles le pagne qu’elle leur a vendue. En plus, les parents d’élèves se plaignent des amandes qu’elle leur inflege à chaque absence à une réunion de l’école.
De passage à l’école primaire Nyota, l’équipe a fait le même constat. Ici, le directeur vend, lui aussi, d’anciens questionnaires à ses élèves finalistes. Pourtant, cette pratique est illégale.
Sévir pour dissuader les malfaiteurs
Toutes ces révélations ont été faites par la élèves eux-mêmes. Ils en avaient assez de ces pratiques forcées pourtant illégales. Les responsables de la province éducationnelle du Haut-Katanga 1, sur le champ, ont décidé de la suspension de ces deux chefs d’établissement. En plus, ils leur ont exigé le remboursement de tous les frais perçus.
Leur suspension a été prononcée en leur absence. En effet, les deux chefs d’établissement n’ont pas eu le courage d’affronter la déception infligée de leurs responsables provinciaux. Mais sur cet élan, plusieurs changements positifs sont espérés dans le secteur de l’enseignement au Haut-Katanga.
L’année dernière, encore à Lubumbashi, une dizaine de responsables d’etablissements publics étaient frappés par une suspension pour perception de frais interdits.
Par Fidèle Bwirhonde sur une Mouture de Gédéon Elonga