C’était une conférence autour des questions du domaine de l’écologie au centre Arrupe pour la recherche et la formation (CARF), à Lubumbashi. L’initiative est née d’une réflexion entre scientifiques, artistes et la communauté. Elle voudrait participer à l’émergence d’une nouvelle conscience collective face aux enjeux climatico-écologiques. Avec un régal sur les énergies vertes ou renouvelables.
La conférence était axée sur « Penser demain : les énergies vertes ». L’idée est d’ouvrir un cadre d’échange entre les scientifiques, les artistes et la communauté, « re-penser notre avenir écologique ». Cela pourrait faciliter la mise en place d’une nouvelle approche sur les défis d’aujourd’hui et ceux de demain, dont les énergies renouvelables.
D’importants enjeux négligés
Le Père Toussaint Kafarhire, Directeur du centre Arrupe était l’un des intervenants. Il par exemple déploré la négligence des élites politiques, administratives et des entreprises. Parlant de la semaine minière de la RDC en particulier où il a été en visiteur, il exprime sa peine. « Il y a là un rendez-vous autour des mines qui impliquent un grand défi écologique. Je n’ai pourtant pas vu un seul stand dressé pour présenter la face écologique dans des exploitations minières ».
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Le Père Kafarhire a également fustigé l’exorbitance des coûts des plusieurs activités comme la semaine minière de la RDC. Des coûts qui ne facilitent pas à la population de participer à ces rendez-vous. Or, elle est la plus impactée par les sujets traités.
Les énergies vertes et le colonialisme vert
L’artiste norvégienne, Bodil Furu, parlant du colonialisme vert, constate que l’africain est dans l’endormissement. Elle fait observer que l’Europe joue au malin. Car en effet, après avoir géré librement ses richesse naturelles jusqu’au gaspillage, l’occident impose des règles sur la gestion des forêts et autres richesses naturelles africaines pour le bien de toute la planète. Pourtant, l’Afrique est une victime de l’occident et ses pratiques.
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Evelyne Namakula, Professeur à l’université de Carleton au Canada, a quant à elle interpellé l’assistance sur la prise de conscience qui traine à venir. Pour elle, il faut se défaire des attachements extérieurs qui maintiennnent l’africain dans une nouvelle colonisation. Le cerveau de l’africain, pense-t-elle, doit servir utilement à l’africain et à l’Afrique. « Que le changement, malgré les années de laissez-faire, commence par nous pour que les générations futures trouvent les bases déjà posées ».
Cette conférence a été couronnée par une exposition photos de Gulda Magambo, un photographe de Lubumbashi. Baptisée “KaziTerreMines”, cette expo présente des photos entre autres sur la peine des populations autochtones qui habitent sur des richesses dont elles ne jouissent pas. Dans son commentaire, le photographe rappelle que l’une des faiblesses de l’africain est d’attendre de l’extérieur les solutions à ses problèmes. Son exposition est encore disponible et accessible au Centre Arrupe.
Par Fidèle Bwirhonde