Dans une récente interview, Félix Tshisekedi est intervenu sur diverses questions de la vie nationale. C’est notamment la justice en RDC, secteur au sujet duquel le chef de l’État a des regrets, de la déception et de la peine. Par son intervention, le président congolais a poussé à des initiatives dans le secteur.
Comme la société civile et d’autres organisations, Félix Tshisekedi accuse et dénonce une justice qui a perdu toute sa substance. Il n’a pas caché son insatisfaction et peut-être sa honte, lui qui a cru qu’il pouvait compter sur la justice. D’ailleurs, au début de son mandat, il avait annoncé une lueur d’espoir restée un vœu creux car il n’y a presque pas d’avancée dans le secteur.
« Je ne suis pas satisfait du bilan jusqu’ici récolté dans le domaine de la justice. J’ai beaucoup compté sur ce pouvoir. Car comme il est dit dans la bible, c’est la justice qui élève une nation. Dans notre cas, la justice détruit notre nation », regrette le président de la RDC.
Félix Tshisekedi n’a pas caché son désir de voir les lignes bouger même si c’est de lui que devrait venir l’impulsion. Le président de la république a appelé à des réformes.
« Je pense que cette justice a besoin des réformes. J’ai demandé des études là-dessus . Dans les jours qui viennent, je vais faire une sortie avec le Conseil Supérieure de la Magistrature pour mettre en œuvre ces réformes ».
Dès mesures pour oser le changement
Les premiers changements devraient démarrer à travers des mesures annoncées par le procureur général près la cour de cassation, Firmin Mvonde. Celui-ci espère, par ses initiatives, contribuer à l’amélioration de l’action de la justice en RDC.
Pour commencer, Firmin Mvonde lance une inspection permanente des parquets généraux à Kinshasa et des parquets des grandes instances à travers les provinces. Le procureur général annonce également la permanence des magistrats jusqu’à 21 heures du soir. Des mesures qui devraient changer le visage de la justice congolaise.
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Les cas de banditisme et de viol, la haine tribale ou la propagation de faux bruit, seront désormais jugés en flagrance. Dès numéros verts seront mis en place pour toute dénonciation notamment des mauvais comportement magistrats, la corruption , l’extorsion, etc. Des contrôles dans les prisons devraient aussi voir le jour.
Faisant noter que « le mandat d’amener n’est pas une pièce de détention mais une procédure », le procureur général interdit l’exécution des mandats d’amener en fin de semaine et les jours fériés.
Par Fidèle Bwirhonde