La criminalité urbaine n’a pas disparu à Lubumbashi. Du banditisme nocturne au kidnapping, la ville ne rond pas encore avec l’insécurité malgré les efforts promis d’en finir. Le kidnapping, en effet, se vit jour et nuit et l’inaction des décideurs inquiète. Les quelques mesures déjà initiées n’ont pas d’impact durable, hélas !
Cette criminalité s’est intensifiée progressivement au courant de trois dernières années dans la ville. Il n’y a ni heure, ni jour ni lieu particulier. Les taxis à tout moment de la journée comme de la nuit n’inspirent plus confiance. Homme ou femme, tout le monde kidnappe tout le monde et la méfiance gagne du terrain. Dans certains quartiers, chaque a son lot de cris. On s’habitue à quatre verbes: voler, violer, torturer ou tuer, et ainsi la vie va.
Des chiffres incertains mais alarmants sur la criminalité à Lubumbashi
Numbeo, une base de données en ligne, évalue à 83,33 % l’indice de criminalité à Lubumbashi contre 33,82% l’indice de sécurité. La ceiminalité aurait augmenté de 50% ces trois dernières années (chiffres de 2022). La journée, la sécurité est évaluée à 75% contre 0% de sécurité quand on est seul la nuit. Entre-temps, les problèmes relatifs aux crimes violents comme les agressions et les vols à main armée sont évalués à 87,5%. Ces chiffres datant d’octobre 2022, quoique difficiles à vérifier, devraient amener les gouvernants à élaborer des mesures durables contre l’insécurité et la crimanalité.
Il refait surface plus fortement en 2021, faisant des victimes dans différentes communes. Les actions menées en province ont abouti à une résolution précaire en apportant des calmes éphémères à chaque fois. Des humains aux animaux, le kidnapping a pris des allures inquiétantes. L’incident du 09 septembre 2022 a particulièrement marqué les esprits. Ce jour-là, des hommes armés ont kidnappé des chimpanzés au jardin zoologique de Lubumbashi.
Certains considère que 2023 est la pire années sur les 5 dernières. Le phénomène s’est accentué et les conséquences sont réelles. L’on considère que les services de sécurité devraient être renforcés en moyens, mais également doivent redoubler de vigilance. Car les formes de criminalité évoluent.
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Cependant depuis peu, une certaine accalmie s’observe, parlant de kidnapping. Ce serait le fruit de nouvelles stratégies du conseil de sécurité, pourvu que ça dure. Mais l’insécurité globale continue à sévir et à faire des victimes.
Par Yves Tshilelu