Élections en RDC: Un plaidoyer pour qu’elles soient pacifiques

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Hubert Tshiswaka, CENI

L’Institut de Recherche en Droits Humains, IRDH, lance un plaidoyer pour des élections apaisées et pacifiques en RDC. À l’approche des élections attendues en décembre prochain au pays, les signes de tension s’affichent déjà. D’où la mobilisation des parties prenantes à contribuer à un climat électoral apaisé.

Dans ce plaidoyer signé par l’avocat Hubert Tshiswaka, l’IRDH se dit « vivement préoccupé par le haro public sur la révélation d’abus de pouvoir, destructif de l’état de droit contenu dans la lettre CS/2741/023 de monsieur Jean-Claude Bukasa ». En effet, dans cette lettre l’ancien conseiller spécial ad intérim du chef de l’Etat en matière de sécurité, donnait des instructions au procureur Général près la Cour de Cassation de rouvrir le dossier sur « les affaires judiciaires de Moïse Katumbi ».

Selon l’IRDH, « Il est du devoir du nouveau Conseiller Spécial, le Professeur Esambo Kangashe Jean-Louis, d’apporter l’urgente correction qui impose à l’Exécutif de ne pas abuser de l’appareil judiciaire aux fins politiques ».

Ce qui dérange dans cette lettre

Depuis sa publication, cette lettre est devenue virale sur internet. Dedans, son auteur rappelle « l’injonction » de poursuivre Katumbi pour recrutement des mercenaires étrangers. Il lui ordonne de le fixer sur l’état de ce dossier et d’attendre un « nouvel ordre ». Cette démarche est pourtant une antorse portant atteinte à la liberté de la justice.

Lire aussi : Triomphalisme, déficit d’État de droit et criminalité à Lubumbashi.

« Cette lettre est scandaleuse du fait qu’elle rappelle “une injonction” abusive de monsieur Alexis Thambwe Mwamba, alors Ministre de la Justice au moment où son Gouvernement était décrié et fortement honnis par la population. L’immixtion du Pouvoir Exécutif dans les affaires judiciaires, était l’une des mauvaises pratiques de l’ancien régime que les organisations de défense des droits humains dénonçaient, à tue-tête », s’inquiète l’IRDH.

Des actions prohibées à la tête de l’État

L’État de droit, slogan du pouvoir de Felix Tshisekedi, prend des coups de ses propres animateurs. Des vieilles pratiques que l’IRDH dénonce. Et de rappeler que même le président Tshisekedi ne voulait pas de ces pratiques depuis l’accord de la Saint Sylvestre.

Cela étant, l’IRDH fait sa recommandation au Professeur Jean-Louis esambo. « Privilégier la tenue des bonnes élections, apaisées et inclusives, en veillant à ce que les services de Sécurité qu’il dirige désormais, arrêtent de terroriser les magistrats ».

Ces magistrats sont, rappelle le plaidoyer de l’IRDH, accusés publiquement d’incompétence et de corruption, au même moment qu’ils reçoivent des injonctions destructives de la démocratie et l’état de droit.

Moïse Katumbi, au cœur de cette lettre à problème, s’est déjà prononcé comme candidat aux prochaines élections en RDC. Il serait un élément dérangeant pour ses adversaires potentiels.

Par CD et IRDH

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