Le 05 octobre, le monde a célébré la journée des enseignantes et enseignants. C’est une célébration mondiale qui rend hommage aux éducateurs. A Lubumbashi, l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a procédé à la distribution des kits de microscience aux enseignants des écoles qui lui sont associées. L’action vise à attirer plus d’élèves dans les filières scientifiques.
Le complexe scolaire Imani qui abrite la coordination provinciale des écoles associées de l’UNESCO a servi de cadre à cette opération. C’était en présence des autorités éducationnelles et scolaires, des enseignants et des élèves autour du thème : « Les enseignants dont nous avons besoin pour l’éducation que nous souhaitons : l’impératif mondial de remédier à la pénurie d’enseignants ».
Cette célébration a coïncidé avec la cérémonie de clôture de l’atelier de formation des enseignants du secondaire et des humanités pédagogiques sur la microscience, l’intelligence artificielle et la robotique.
L’enseignement, de moins en moins attrayant en RDC
Dans son discours, le représentant pays de l’UNESCO, Isaias Barreto da Rosa, a souligné que « les recherches ont montré à maintes reprises que les enseignants étaient la variable la plus importante au niveau de l’école pour améliorer les résultats des élèves. » Pourtant, le monde fait face à une pénurie d’enseignants, profession de moins en moins attrayantes. Et la République démocratique du Congo n’est pas épargnée de cette réalité.
En RDC en effet, le secteur de l’éducation lui-même a baissé au cours de dernières décennies. Et la courbe maintient sa descente constante. Le manque d’enseignants qualifiés est l’une des causes de cette situation, la faible rémunération, en plus le faible suivre de l’Etat. Des enseignants abandonnent la profession au profit des domaines qui paient mieux.
Pour Isaias Barreto da Rosa, « Cette pénurie est la diminution de l’attractivité du métier d’enseignant qui sape les efforts de recrutement de nouveaux enseignants ». Cette réalité signe la fin de la qualité de la formation scolaire et appelle à repenser l’école et l’avenir des enfants face au traitement de moins en moins honoraires de l’enseignant.
Dans ce contexte, la journée du 5 octobre se présente comme une occasion de réfléchir sur le soutien dont les enseignants ont besoin pour déployer pleinement leurs talents.
A lire aussi : Des idées pour revaloriser l’enseignement en RDC
Le directeur provincial de l’éducation, Joseph Tshiend, a salué l’initiative de l’UNESCO de penser à intégrer les solutions technologiques dans le système éducatif congolais. Et a reconnu des avancées bénéfiques au système scolaire nationale.
« Au cours de ces derniers jours, nous avons exploré ensemble les avancés passionnantes de la microscience, de l’intelligence artificielle et de la robotique. Et nous avons découvert comment ce domaine peut être intégré de manière pertinente et stimulante dans le programme d’enseignement. »
Le programme mondial de microscience de l’UNESCO contient des matériels pratiques et didactiques pour les écoles secondaires. À Lubumbashi, les établissements scolaires ont reçu des kits constitués des laboratoires mobiles pour les cours de physique, de chimie et de biologie.
Par Gloria Mpanga