Les rideaux sont tombés sur la 2ème saison du programme « L-Impact ». Il s’agit d’un programme d’incubation dédié aux entreprises et aspirants entrepreneurs. C’était jeudi 6 juin 2024, au cercle Hypique de Lubumbashi où a vécu une journée dédiée à l’entrepreneuriat baptisée « Demo day ». Elle était consacrée à la présentation des meilleurs projets de 21 finalistes et à une exposition.
Ce programme co-organisé par le Centre d’innovation de Lubumbashi (Cinolu) et le centre de ressources pour incubateurs d’entreprises “Ovation” est un opportunité pour les jeunes entrepreneurs. Il a été financé par la fondation Roi Baudouin via la New Generation DRC Fund et la fondation Rachel Forest.
« Je suis très satisfait et très surpris du travail de qualité qu’ils [les candidats, ndlr] ont pu produire en si peu de temps. Et c’est vraiment très encourageant. J’ai des sentiments très mélangés qui me garantissent que nous donnons un coup de pousse nécessaire à ces jeunes entrepreneurs pour qu’ils deviennent ces acteurs du changement pour notre économie. » Ainsi a exprimé sa joie, Berry Numbi, Directeur Général du Cinolu.
Un «véritable» accompagnement
Des coachs locaux et internationaux ont assuré l’accompagnement de ces acteurs locaux de l’entrepreneuriat. La plupart des projets qui étaient à la phase d’idéation peuvent désormais se considérer comme étant des startups à l’issue de ce parcours.
« Nous sommes fiers parce que la majorité des projets sont des projets rentables. C’est vrai qu’au début, il y avait des hésitations de la part des entrepreneurs qui doutaient de l’impact que pouvait avoir leurs idées. Mais avec tout le travail que nous avons eu à abattre, nous pouvons être fiers que ces projets soient non seulement à fort impact, mais aussi rentables. ». Déclaration de Gloria Kengela, coach au programme L-Impact saison 2.
Nick Tshikwata, participant au programme a également reconnu l’impact que cette formation a eu sur son projet lancé depuis 2019. Il œuvre dans le secteur de l’agroalimentaire, spécialement la transformation de la patate douce en farine panifiable. Cette dernière peut remplacer le blé dans la pâtisserie.
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« La participation au programme L-Impact m’a énormément apporté de l’évolution. Par exemple, j’avais du mal à segmenter ma clientèle. Je ne savais pas c’est qui le client. Je considérais tous à Lubumbashi comme mes clients. Mais là j’ai appris qu’il faut savoir segmenter les clients afin de trouver les personnes qui ont besoin de la solution que j’apporte. J’ai aussi appris des notions des finances», a-t-il témoigné.
Pas de gagnant ni de perdant
Contrairement à l’édition précédente, cette année aucun projet n’a reçu de fonds comme récompense. Selon Josué Vangu, Project manager du Cinolu, tous les participants sont des gagnants.
« En réalité tout le monde est gagnant puisqu’ils ont reçu des outils, des formations, des contacts. Ils ont élargi leurs carnets d’adresse, leur réseau sur lesquels ils peuvent se baser pour se développer. Le plus important c’est d’être capable d’analyser l’environnement dans lequel évolue votre business, détecter les opportunités de développement et les saisir. Sinon si on ratait cette partie, même si on a l’argent, on ne saura pas quoi faire avec ».
Lancé en février dernier, la deuxième édition de ce programme a enregistré plus de 200 candidatures dont seulement 55 ont été accompagnées pour la pré-incubation.
Par Gloria Mpanga