Ce 29 juin 2024 à Lubumbashi, des motards ont manifesté leur colère contre l’autorité urbaine et le parti présidentiel, Udps. Ils ont été au siège de “Ensemble pour la République” de Moïse Katumbi pour demander à la fois pardon et l’adhésion. Et par conséquent se délier de leur famille politique d’origine. « Une agitation » que presque personne ne prend au sérieux.
Ce matin au siège du parti de l’opposition dirigé par Moïse Katumbi, ces motards sont venus en masse. Ils protestaient contre la décision de l’autorité urbaine les invitant à ne plus exercer au centre-ville dès le 1er juillet 2024. Pour ces motards, c’est une décision injuste contre eux qui ont « toujours soutenu le pouvoir de Félix Tshisekedi et son parti, l’Udps ».
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En effet, il y a peu, un ultimatum a été lancé aux motards exploitant les artères du centre-ville de Lubumbashi. D’ici le 1er juillet, ils devraient se faire arrêter s’ils ne libéraient pas le périmètre défini. Mais pour les motards, ça ne passe pas.
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Dans leur colère, les motards ont atterri au siège du parti de Katumbi où ils ont ouvert leurs cœurs et imploré la miséricorde de l’opposant. Il s’agit d’obtenir l’adhésion à ce parti de l’opposition, demander et ainsi lâcher Félix Tshisekedi qui les a « déçus ».
« Nous [motards] avons toujours été utilisés par l’UDPS, même pendant la campagne passée, pour attaquer les gens de “Ensemble” et brûler les effigies de Moïse Katumbi qui a pourtant le souci du peuple. Aujourd’hui, ceux qui nous ont utilisés se retournent contre nous et veulent nous dégager du centre-ville alors qu’ils ne peuvent pas nous garantir un emploi. C’est à la suite de tout ça que nous venons demander pardon au président Moïse Katumbi et à tous les députés de son parti. Nous voulons aussi adhérer à “Ensemble” et soutenir le président Moïse Katumbi », explique un motard qui parlait nom des autres.
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En attendant de savoir qu’elle suite ils auront, les motards ses disent trahis par le président Félix Tshisekedi et son parti. Mais peu de personnes croient que ces motards soient dignens de confiance. Autant que l’on redoute un volte-face des autorités urbaines comme c’est déjà arrivé par le passé. En 2022, des mesures prises par la ville ont fini sans aucun résultat.
La journée de ce 29 juin aurait pourtant pu être calme puisque fériée, à l’occasion de 64 ans de l’indépendance de la RDC, ce 30 juin.
Par Fidèle Bwirhonde