Six photos marquantes de la visite de Nikki Haley en RDC

L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley, arrivée en RDC le mercredi, a fait des déclarations. Mais il y a eu aussi des photos, des postures. Maintenant que vous avez appris qu’elle demande les élections en 2018 et la participation de « tous », regardons ces images.

La première image, c’est le compte Twitter de la présidence de la RDC qui l’a publiée. Elle montre le président Joseph Kabila face à Nikki Haley. Tous ont les mains jointes, signes de respect ( ?). Mais ce n’est pas que l’ambassadrice croise les jambes, l’une au-dessus de l’autre, face à un chef d’Etat. Mais le maître du lieu ne regarde pas son hôtesse dans les yeux lorsqu’ils se saluent, debout.

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Une visite aux couleurs presque martiales en RDC

Mais cette visite a pris, dès le début, des couleurs proches de d’une guerre. L’ambassadrice est arrivée à Kinshasa, à bord d’un avion militaire, accompagnée d’un officier de l’armée.

C’est peut-être pour avoir foulé ses pieds dans le presqu’infernal centre de guerre qu’est devenue la région des Kivu, que l’ambassadrice a puisé l’énergie de dire « sa fermeté » aux politiques congolais. Jeudi 26 octobre, en effet, elle fondait en larme, aux côtés d’une victime des violences qui secouent l’est de la RDC. C’était au camp de déplacés de Kisthanga, à 80 km à l’ouest de Goma.

De retour à Kinshasa, l’ambassadrice américaine n’a pas eu assez de gêne à secouer le président de la CENI. Une institution « importante », chargée d’organiser les élections et permettre au pays d’avoir des responsables capables d’en finir avec les violences qui frappent femmes et enfants. Sur une photo, Corneille Nangaa, le chef de la CENI, ne fixe pas non plus Nikki Haley dans les yeux. Erreur de photographe ou signe d’un malaise ?

L’opposition réunies, ou plutôt rassemblée

C’est une photo rare depuis l’échec du dialogue dans une RDC où les politiques sont aussi divisés que les groupes armés. L’arrivée de Nikki aura peut-être permis aux leaders de l’opposition de tenir un seul discours. Ils demandent (mais non sans divergences) les élections et le départ de Joseph Kabila.

Enfin, pour clore cette histoire, l’ambassadrice américaine a peut-être elle-même compris que le régime Kabila a maille à partir avec les droits de l’homme. La veille, la police empêchait l’opposant Félix Tshisekedi de tenir un meeting à Lubumbashi. L’opposition avait pourtant réussi à pousser le pouvoir à la faute.

Didier Makal

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