L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley, arrivée en RDC le mercredi, a fait des déclarations. Mais il y a eu aussi des photos, des postures. Maintenant que vous avez appris qu’elle demande les élections en 2018 et la participation de « tous », regardons ces images.
La première image, c’est le compte Twitter de la présidence de la RDC qui l’a publiée. Elle montre le président Joseph Kabila face à Nikki Haley. Tous ont les mains jointes, signes de respect ( ?). Mais ce n’est pas que l’ambassadrice croise les jambes, l’une au-dessus de l’autre, face à un chef d’Etat. Mais le maître du lieu ne regarde pas son hôtesse dans les yeux lorsqu’ils se saluent, debout.
#RDC
Mme Nikki Haley, Ambassadeur des USA à l’#ONU reçue en audience par le Pdt #JosephKabila. Palais de la Nation, Kinshasa, 27 Oct. 2017. pic.twitter.com/qvNcscWfjT— Présidence RDC ?? (@Presidence_RDC) 27 octobre 2017
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Une visite aux couleurs presque martiales en RDC
Mais cette visite a pris, dès le début, des couleurs proches de d’une guerre. L’ambassadrice est arrivée à Kinshasa, à bord d’un avion militaire, accompagnée d’un officier de l’armée.
#RDC Etonnante présence du général américain Thomas Waldhauser à Kinshasa https://t.co/aTDgZEHrZz pic.twitter.com/5rDjbnvPuv
— POLITICO.CD (@politicocd) 26 octobre 2017
C’est peut-être pour avoir foulé ses pieds dans le presqu’infernal centre de guerre qu’est devenue la région des Kivu, que l’ambassadrice a puisé l’énergie de dire « sa fermeté » aux politiques congolais. Jeudi 26 octobre, en effet, elle fondait en larme, aux côtés d’une victime des violences qui secouent l’est de la RDC. C’était au camp de déplacés de Kisthanga, à 80 km à l’ouest de Goma.
L’Ambassadeur Haley, et le Charge d’Affaires Haskell ont visite des deplaces internes a Kitchanga pic.twitter.com/t7iQGR0ixT
— U.S.Embassy Kinshasa (@USEmbKinshasa) 26 octobre 2017
De retour à Kinshasa, l’ambassadrice américaine n’a pas eu assez de gêne à secouer le président de la CENI. Une institution « importante », chargée d’organiser les élections et permettre au pays d’avoir des responsables capables d’en finir avec les violences qui frappent femmes et enfants. Sur une photo, Corneille Nangaa, le chef de la CENI, ne fixe pas non plus Nikki Haley dans les yeux. Erreur de photographe ou signe d’un malaise ?
EXCLUSIF/ “Il ne revient pas aux Etats-Unis de fixer la date des élections en #RDC“… https://t.co/3dtkhZyClg pic.twitter.com/JJfoAjbshL
— POLITICO.CD (@politicocd) 27 octobre 2017
L’opposition réunies, ou plutôt rassemblée
C’est une photo rare depuis l’échec du dialogue dans une RDC où les politiques sont aussi divisés que les groupes armés. L’arrivée de Nikki aura peut-être permis aux leaders de l’opposition de tenir un seul discours. Ils demandent (mais non sans divergences) les élections et le départ de Joseph Kabila.
#RDC:Ns avons défendu le même point de vue par rapport à la sortie de la crise de notre pays: Eve Bazaïba porte parole de la délégation. pic.twitter.com/vyK9iAEzCL
— Rachel Kitsita (@rkitsita) 27 octobre 2017
Enfin, pour clore cette histoire, l’ambassadrice américaine a peut-être elle-même compris que le régime Kabila a maille à partir avec les droits de l’homme. La veille, la police empêchait l’opposant Félix Tshisekedi de tenir un meeting à Lubumbashi. L’opposition avait pourtant réussi à pousser le pouvoir à la faute.
#RDC : Bloqués sur l’avenue de la libération
par la police de la kabilie. #Lubumbashi pic.twitter.com/Izptwb9Hiz— Michee Mulumba (@mimul35) 24 octobre 2017
Didier Makal