G7 – Ensemble : « C’est l’heure de mettre la CENI face à ses responsabilités » (C. Mutita)

In Politique
Moïse Katumbi

Dans la ville de Lubumbashi, l’opposition acquise à Moise Katumbi a déposé la liste de ses candidats aux provinciales. Un total de 21 candidats pour Lubumbashi dont Kyungu Wa-Kumwanza en tête pour le G7 et la plateforme électorale “Ensemble”. Leur caution, un million de francs congolais, a été payée par Moise Katumbi.

Congo Durable vous propose cet entretien avec Clotilde Mutita, candidate du parti Unadef de Christian Mwando Nsimba. Selon elle, « c’est l’heure de mettre la commission électorale (CENI) face à ses responsabilités envers le peuple ».

Congo Durable : Madame Clotilde Mutita, Vous avez décidé de postuler à la députation provinciale à Lubumbashi. Pour quel changement?

Clotilde Mutita : Nous sommes aujourd’hui dans l’opposition parce que le pouvoir a voulu nous faire franchir la ligne rouge, l’interdit constitutionnel. Nous avons formé le G7 (circonscription de Lubumbashi) pour représenter autrement le peuple et rassurer que des partis de confiance existent encore. Nous avons déposé nos candidatures sous ce label (G7­­) pour 5 partis dont l’Unadef qui aligne 7 candidats.

L’opposition semble mal organisée, en plus de manquer de moyens financiers pour se battre dans ces élections. Pourquoi aller aux élections dans ces conditions ?

Mon parti, l’Union nationale des démocrates fédéralistes, s’engage pour gagner, ne pas abandonner le peuple. Et bien qu’il y ait des limites par rapport au processus électoral notamment avec la machine que nous appelons “à voler” et toutes les réalités qui fâchent, nous y allons pacifiquement pour les Congolais. Ceux (du pouvoir) qui pensaient nous décourager sont prix dans leur propre piège. La caution pour tous nos candidats au pays a été payée par Moise Katumbi, notre candidat président.

A chaque candidat son projet de société et sa vision pour le peuple. Que peut-on retenir de votre propre projet de société ?

Clotilde Mutita, CENI
Clotilde Mutita, candidate à la députation provinciale à Lubumbashi. Photo Fidèle Bwirhonde.

Si nous allons aux élections, c’est pour le peuple. Et moi, conformément à la vision de notre plateforme électorale, le développement au profit de tout congolais est l’objectif. Car dans mon parti, l’homme est au centre de toute action politique, il est le capital. Et à l’Ensemble, nous ne jurons que par l’émergence de notre pays par le rétablissement de la paix pour tous. Nos prédécesseurs ont échoué, nous devons mieux faire et nous le ferons contre le manque de volonté politique chez ceux qui gèrent.

Vous remettez en question la machine à voter, vous craignez que les dates du calendrier électoral ne soient pas respectées, etc. Et vous dites que ce sont ceux du pouvoir qui ont les moyens. Comment allez-vous alors vous y prendre, dans ces élections?

C’est la vérité mais nous n’avons pas peur car nos mains sont propres. Nous sommes honnêtes, justes et corrects. Dans l’autre camp, ils connaissent notre force et ils savent que si tout est transparent, nous gagnerons. C’est de bonne guerre ! Respectons juste les textes et que le meilleur gagne.

Beaucoup de Congolais doutent de la tenue des élections en 2018. Quelle chance pour qu’on ne déborde, selon vous ?

C’est dommage et malheureux qu’on amène le peuple à ne plus croire en rien, mais nous ne jouerons pas à ce jeu. Nous avons une très bonne constitution, respectons-la. Allons aux élections, restaurons la paix, sortons le peuple du chaos. C’est le devoir de ceux qui gouvernent et nous les mettons devant leurs responsabilités. Qu’ils relèvent ce défi car ils en ont les moyens.

Quel est votre slogan pour la campagne électorale qui pointe d’ici peu ?

J’ai opté pour « Maman Mutita sera toujours là ! » C’est bien pour rassurer le peuple que contrairement aux autres, je ne serai jamais loin.

Clotilde Mutita, ancienne maire adjointe de la ville de Lubumbashi (démission en 2015) se lance dans le processus électoral, opposée au pouvoir avec lequel elle a déjà collaboré. Elle assure vouloir « être cette voix qui manque au peuple » et espère y parvenir, connaissant l’adversaire pour l’avoir côtoyé.

Propos recueillis par Fidèle Bwirhonde

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