Cinq personnes sont restées à la police, le 31 juillet à Lubumbashi, sur les 10 arrêtées. C’était au cours d’une marche exigeant la CENI d’organiser les élections en 2017 en RDC.
La police a libéré 5 personnes, avec l’aide de défenseurs des droits humains. Jusqu’à 19 heures, 5 autres sont restées au cachot du parquet près le Tribunal de grande instance de Lubumbashi. « La police menace de les transférer à la prison de Kasapa », indique Alain Aslan, communicateur au sein du mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement), organisateur de la marche.
La police évoque « une marche non-autorisée »
Aucune charge n’a été retenue contre ces personnes détenues, expliquent les participants à la marche. « Un chef de la police (un colonel) envoyé nous arrêter, a dit qu’il s’agit d’une marche non autorisée », explique Donat Mpiana de l’ONG Action contre l’impunité et pour les droits de l’homme (ACIDH). « Cela ne se comprend pas et c’est une violation de la Constitution qui demande simplement d’informer et non une autorisation », s’indigne le défenseur des droits de l’homme.
Parmi les personnes qui n’ont pas été libérées, un conducteur de taxi et un passant, « qui n’avaient rien à voir avec la marche », explique la Lucha. Mais aussi le défenseur de droits humains, l’avocat Timothée Mbuya, et le journaliste Tshibwabwa de Kasumbalesa, ville congolaise située à frontalière zambienne.
Des arrestations brutales à Lubumbashi
L’activiste de l’ACIDH dénonce des arrestations brutales et le passage à tabac des manifestants.
« La marche était pacifique. Elle devait partir de la chapelle (catholique) Regina Mundi jusqu’au siège de la CENI, sans occuper toute la chaussée. Personnellement, j’ai été tabassé, j’ai perdu de l’argent et mon téléphone. J’ai réussi au moins à m’échapper de la camionnette de policiers. Les policiers ont déchiré ma chemise », explique Donat Mpiana.
La marche du 31 juillet 2017 à Lubumbashi avait pour objectif d’appeler la CENI à publier le calendrier des élections et de les organiser avant la fin de l’année 2017. Le même jour, d’autres manifestations ont eu lieu à Goma, où journalistes et manifestants ont été interpellés par la police, avant d’être relâchés.
CD