Le 26 août, les députés du Haut-Katanga éliront un nouveau gouverneur. C’est en remplacement de Jean-Claude Kazembe, élu en 2016. En avril 2017, les députés l’ont destitué, pour mauvaise gestion et conflits au sein de sa province. Sécurité et lutte contre le tribalisme, les chantiers du gouverneur attendu!
Les personnes interrogées montrent un intérêt particulier à la sécurité. Mais aussi, à la cohésion sociale. Précisément, elles évoquent les querelles ethniques. « Un gouverneur rassembleur », insiste le député Victor Ngoy wa Ngoy. « Le gouverneur qui voudra travailler avec les gens de sa tribu seulement ne saura pas gérer », epoursuit-il. Cet élu de Kipusi, ville attenante à Lubumbashi, brandit le caractère cosmopolite de Lubumbashi.
Ovril Kanyembo, membre du Mouvement des jeunes pour la dignité et le développement, MJDD, le Haut-Katanga a besoin d’un gouverneur attentif aux besoins de sa population. Il parle d’un gouverneur « attentif aux cris de la population », mais aussi « qui rassure » ceux qui sont déçus.
Pour Jessé Numbi, un jeune leader de la majorité présidentielle, le Haut-Katanga a besoin de sécurité. Mais aussi « du vivre ensemble » et d’emploi de jeunes. Mais cet économiste de formation n’oublie pas la pression de la faim qui pèse sur la province. “Bientôt c’est la saison des pluies, et la carence de maïs”, rappelle Jessé Numbi. Pour lui, le nouveau gouverneur devra y penser dès à présent. Mais aussi, penser à l’agriculture.
Mais pour l’opposant Georges Mawine, membre du Rassemblement, cette élection est illégale dans le Haut-Katanga. Il considère que le gouverneur Jean-Claude Kazembe doit reprendre ses fonctions. Puisque réhabilité par la Haut cour, après sa destitution par les députés, en avril 2017.
La campagne électorale a pris fin jeudi, à Lubumbashi. Samedi 26 août, les députés éliront le nouveau gouverneur. Deux candidats sont en lice : Pierre Lukona, un avocat, affrontera le candidat du pouvoir, Célestin Pande.