Les gens meurent, tués dans leurs maisons, depuis plusieurs semaines à Kasumbalesa. Cette petite ville congolaise, dans le Haut-Katanga, frontalière de la Zambie, fait face à une criminalité grandissante.
Mardi dernier, des habitants ont protesté contre l’insécurité à Kasumbalesa. Mais la police les a vite dispersés, d’après des sources locales. A l’origine de cette tension, on cite la mort d’un agent du service de migration, la DGM, tué par des hommes armés. C’était au cours d’un vol, à 22 heures, dans la nuit de lundi mardi.
Kasumbalesa, la population s’interroge
Une des très suivies sur le réseau social, la page publie une photo montrant environ 30 douilles de balles tirées la nuit. Comme dans les rues de Kasumbalesa, sur Internet, l’annonce de ces violences suscite beaucoup d’indignations. On peut le lire sur la page Facebook de Marafiki télévision. C’est le cas de cet internaute pour qui « les maisons carcérales sont devenues trop passoires ». « Et pourquoi Kasumbalesa peut être sale comme ça ? », interroge un autre.
Dimanche 21 juillet, la police a présenté 9 présumés bandits armés. Un vol avait lieu deux jours avant, indique une vidéo de la Télévision Marafiki. La police a retrouvé les biens volés auprès d’une femme, parmi les 9 personnes arrêtées. Certaines de ces femmes, décrites comme des professionnelles du sexe, ont toutefois nié toute complicité avec les voleurs.
Des vols à répétitions et des arrestations
Environ un mois plus tôt, le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula avait effectué un déplacement dans la ville. A l’occasion, il invitait la population à la vigilance, en vue de permettre aux services de sécurité d’en finir avec les bandits. « Ces bandits-là ont commencé à Lubumbashi, indiquait le gouverneur. Nous les en avons chassés, les voilà qui arrivent se cacher ici. Restez vigilants pour que nous en finissions avec l’insécurité à Kasumbalesa ».
Jacques Kyabula promettait, par ailleurs, que des éléments de l’armée et de la police partis avec lui allaient rester sur place jusqu’à la disparition de la criminalité.
En avril, le président Félix Tshisekedi était arrivé à Lubumbashi, ville de l’ancien Katanga écumée par une criminalité criante. Jusqu’à plus de 1000 cas de vols armés, et plusieurs centaines de meurtres, de viols à l’occasion des vols. La baisse de la criminalité dans cette ville a correspondu avec son augmentation à Kasumbalesa.










