Le cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga peine à parler un même langage. Une marche contre le soupçon de détournement de fonds à la Gécamines vient ainsi d’être annulée. La décision vient de la mairie de Lubumbashi.
Samedi matin, le maire de Lubumbashi a annoncé aux organisateurs de la marche prévue le 18 janvier 2920, sa décision de l’annuler.
À la base, la marche prévue pour ce samedi 18 janvier 2019 vient d’être annulée par la mairie de Lubumbashi.
La mairie de Lubumbashi annule une marche
Une correspondance du maire a atteint les responsables du Cadre de concertation de la société civile à 10h, le matin.
Au même moment, les membres de cette structure se rangeaient pour une marche. A l’issue de cette manifestation, ils devaient déposer un mémorandum à l’autorité provinciale.
Ils réclament la vérité dans l’affaire 200 millions d’euros que la
Gécamines a empruntés à une société privée. De l’argent que la Gécamines dit toutefois avoir déposé au Trésor pour la quasi-totalité.
Marcher ou ne pas marcher?
Alors que la coordination tente de convaincre les membres de la société civile, une branche constituée d’une dizaine de membres de la Lucha et quelques figures du cadre des concertation de la société en cooccurrence monsieur Muteba, ont organisé une marche jusqu’au gouvernorat de province.
Sans mémorandum, ces activistes ont décidé de marcher de manière symbolique. Puisqu’ils l’avaient déjà prévu dans leur agenda et en avaient informé les autorités. Finalement, un petit groupe a pu rencontrer un membre du gouvernement provincial du Haut-Katanga.
L’affaire de la disparition des millions de dollars de la Gécamines divise déjà la société civile. Au niveau politique, elle mobilise aussi au sein du Front commun pour le Congo notamment. En effet, cette plate-forme politique comprend des personnalités que l’on soupçonne d’avoir profité de l’argent emprunté à la société Fleurette.
Eric Cibamba
