Jeudi 10 décembre 2020, le docteur Denis Mukwege a tenu la conférence internationale de Lubumbashi. Le Prix Nobel de la paix a abordé la question des graves violations des droits de l’homme, Et du Droit International Humanitaire.
Toutes commises en RDC entre 1993 et 2003. Des violations que documente précisément le rapport Mapping des Nations-Unies.
Rapport Mapping des Nations-Unies, une histoire tragique de la RDC
Ainsi, le Docteur Denis Mukwege a d’abord souligné le caractère tragique des atrocités que répertorie le rapport Mapping. Surtout aussi qu’il s’agit « des millions de morts tombés, mais dans une impunité grave favorisant la poursuite de la commission des crimes», a-t-il rappelé.
Lire | Rapport mapping : 10 ans après, les victimes attendent toujours la justice
Situation qu’il attribue par ailleurs au silence qu’entretiendrait notamment la communauté nationale. Alors qu’elle devrait « se mobiliser, et s’approprier du rapport Mapping pour contribuer à la paix à l’Est », s’est-il plaint.
C’était avant de proposer la mise en œuvre des recommandations contenues dans le rapport. Et ce par un tribunal pénal International pour le Congo.
Une justice transitionnelle pour la paix à l’Est.
Toujours dans ce sens, Denis Mukwege a aussi appelé à la création d’une justice transitionnelle. Laquelle justice ne soutient pas seulement les poursuites pénales, mais aussi l’amnistie d’auteurs des crimes.
Formule qui a cependant buté sur une opposition d’une frange de l’assistance. Beaucoup considérant la justice transitionnelle comme encourageant la poursuite des crimes.
Néanmoins, Denis Mukwege en a appelé à une mobilisation nationale. Y compris les confessions religieuses pour contribuer à l’instauration d’un État de droit.
Willy Mbuyu