Le combat vient de loin mais ne va encore nulle part. Plusieurs journalistes estiment qu’ils méritent un peu plus de clémence lorsqu’ils commettent des délits de presse. C’est à dire, des fautes en exerçant leur profession. Pourtant, des analystes redoutent des conséquences graves si la dépénalisation est consacrée.
Le débat est remis sur table à Kinshasa, et Félix Tshisekedi n’y semble pas opposé. Puisque lui aussi en a fait mention dans son discours d’ouverture. « La dépénalisation du délit de presse constitue un pas important dans la requalification du métier d’informer ».
Les états généraux de la communication et des médias devraient cette fois faire avancer les discussions sur la question. Les journalistes, députés et experts suggèrent un moratoire notamment sur les arrestations et détentions des journalistes en RDC. Pourvu que cela passe.
Délits de presse : protéger le journaliste et sa liberté
Félix Tshisekedi est le premier, à ce travaux, à avoir soulevé l’idée d’un moratoire. « Un moratoire sera accordé à cet effet pour vous permettre de renforcer les organes de régulation et d’autorégulation », a-t-il déclaré. En attendant, un travail de fond et de forme reste à faire.
Globalement, cette dépénalisation voudrait que les journalistes ne soient plus privés de liberté pendant l’exercice de leur métier. Qu’importe, s’il se rend auteur de quelques délits que ce soit. Une interprétation qui donne à hésiter s’il faudrait ou pas avancer sur ce chemin.
Heureusement des exceptions sont prévues. Ce moratoire ne devrait pas couvrir les incitations à la haine, les messages tribaux ou encore l’atteinte à la sûreté de l’État. Cette liste n’est pas exhaustive.
La proposition est déjà faite au ministre de la justice. Entre-temps, on attend qu’une nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de presse vienne. Elle devrait modifier et compléter celle de 1996. La dépénalisation des délits de presse devrait être la plus grande innovation en son sein.