A la 35e session des Droits de l’homme de l’ONU, à Genève, le gouvernement de la RDC a choisi de se défendre. Le gouvernement n’est pas impliqué dans les violences dans les Kasaï. Bien au contraire, il a affaire aux « terroristes », les Kamuina Nsapu. C’est la position défendue par la ministre des droits humains Marie-Ange Mushobekwa.
A Genève, la ministre des droits humains est allée montrer « la volonté de la RDC « à poursuivre sa collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, dans la protection et la promotion des droits humains ».
#RDC #HRC35 : discours de la ministre DH @MushobekwaMa devant le conseil des DH de l’ONU pic.twitter.com/gTntqUAgXs
— Sonia Rolley (@soniarolley) 20 juin 2017
Marie-Ange Mushobekwa défend le pouvoir Kabila
Elle a ainsi qualifié de « accusations sans fondement », les interventions des organisations et Etat qui ont pris la parole avant elle et ont mis en cause le gouvernement de Kinshasa.
« Il n’y a aucun lien de cause à effet, entre la situation sécuritaire dans les provinces du Kasaï et le processus électoral en République démocratique du Congo », a soutenu la ministre. Pour elle, le chef coutumier tué par les soldats congolais, à l’origine de l’insurrection, n’a pas protesté contre l’absence d’élections en RDC.
Kamuina Nsapu, « des terroristes »
Marie-Ange Mushobekwa qualifie des « mystico-coutumières », les revendications du chef Kamuina Nsapu, sans les nommer. Elle aussi présenté la milice comme un groupe « terroriste » qui a désarmé et tué les forces de l’ordre, buvant leur sang et se promenant « avec leurs têtes comme des trophées. »
Sur son offensive, la ministre a interrogé l’assemblée comment « dans le monde civilisé », pareil mouvement serait considéré. « De terroristes évidemment ! » a-t-elle insisté. La ministre a, par ailleurs, noté que « certains militaires indisciplinés », avaient ouvert le feu sur des civiles. Et que, la justice congolaise s’occupe d’eux déjà. Que le président Kabila avait lui-même, le premier, instruit que les coupables soient punis, y compris dans l’assassinat de deux onusiens.
Au plus tard jeudi, l’ONU devrait voter une nouvelle résolution sur la RDC, intégrant notamment la crise dans els Kasaï.
CD