La ministre du genre du Haut-Katanga Viviane Kapufi a retiré sa plainte contre le journaliste Jeff Mwingamb le vendredi 15 septembre 2017. La veille, les journalistes de Lubumbashi projetaient une marche et un sit-in devant le siège du gouvernement. C’est en vue d’exiger la libération du journaliste arrêté.
Vendredi matin, jour fixé pour les manifestations des journalistes, la ministre Vivianne KAPUFI a appelé la corporation des journalistes. C’était au moment où ils allaient peaufiner leur mémorandum, au siège de l’Union nationale de la presse du Congo, UNPC, à Lubumbashi. Ils demandaient la relaxation de l’éditeur de l’hebdomadaire Le Fédéral.
Viviane Kapufi retire sa plainte
« Je me désengage de ce dossier » a annoncé la ministre, au téléphone. Il reste ainsi qu’elle dépose une note dans laquelle elle retire sa plainte. Faute d’un dépôt rapide de ce document auprès du magistrat instructeur du dossier, le processus risque de s’étendre à lundi ou à mardi prochains. Ceci constitue, toutefois, une préoccupation pour certains journalistes.
Les professionnels de la presse de Lubumbashi restent ainsi en alerte, et espèrent que leur confrère sera rapidement libéré de la prison de Kasapa. « Nous faisons confiance à la justice congolaise », a déclaré Nicole Kisula, présidente de l’UNPC dans le Katanga. Elle a aussi remercié la ministre pour le retrait de la plainte.
Lire aussi : Un journaliste arrêté pour avoir critiqué une ministre à Lubumbashi.
Des critiques qui ont déplu à Viviane Kapufi
Jeef MWINGAMB a été arrêté par les agents de l’agence nationale de renseignement le 30 août. Ils l’ont acheminé au parquet le 1er septembre avant de le conduire en prison le 12 septembre 2017. Une arrestation consécutive à un article critique et qui a déplu à la ministre du genre du Haut-Katanga. Viviane Kapufi y a vu des attaques personnelles et même une instrumentalisation politique.
Eric CIBAMBA
2 commentsOn Lubumbashi : Kapufi arrête de poursuivre le journaliste Jeff Mwingamb
Seul en RDC où des cas d’obédience civil transite par les services de renseignements qui est la CIA du pays. [C’est] pour finir sur la table du juge qui [tremble] à chaque fois qu’une autorité politique veut l’avoir au téléphone !
Merci de contribuer
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