Le gouverneur du Haut-Katanga Célestin Pande a présenté son programme d’action, jeudi 2 novembre, à l’assemblée provinciale. Il a défendu un gouvernement qui s’inscrit dans la droite ligne de la politique nationale du président Joseph Kabila.
Un discours d’une trentaine de minutes, étalé sur les questions politiques, sociales et sécuritaires. Sur le plan politique, Célestin Pande entend diriger un « gouvernement de la concorde, sans discrimination ». Une déclaration qui tranche, comme il a essayé de le démontrer depuis mai 2017, avec la gouvernance de son prédécesseur, Jean-Claude Kazembe.
Déchu par les députés, accusé de créer des conflits et de mauvaise gestion financière, ce dernier a été écarté du pourvoir. Mais Kazembe n’a cessé de crier à l’illégalité de sa destitution. La cour constitutionnelle l’a confirmé, en plus, en le réhabilitant. Mais il n’a jamais repris son poste de gouverneur du Haut-Katanga.
Les manifestations publiques, selon la loi
Le gouverneur Célestin Pande qui demandait ainsi son investiture, a promis aussi de faire respecter la loi au sujet des manifestations publiques. Il n’a toutefois pas clairement indiqué de quelle manière, étant donné que la mairie de Lubumbashi a récemment rappelé que les manifestations publiques sont toujours interdites.
Le gouverneur Pande note, par ailleurs, « des tensions » dans la province, notamment à Lubumbashi. Il les met au compte des politiciens « par des politiciens en mal de positionnement » en vue de créer du désordre. Il explique, en effet, que des jeunes manipulés ont essayé de créer des tensions. Référence faite aux tensions dans les quartiers chauds pro-opposition UDPS et Unafec de Gabriel Kyungu et Félix Tshisekedi.
Toutefois, Pande entend « recréer un climat de confiance utile à la paix » dans un contexte où, d’après lui, des jeunes ont été instrumentalisés L’exercice des libertés publiques est garantie, selon lui, sur l’étendue du territoire national et à Lubumbashi.
Célestin Pande dans la « révolution de la modernité »
Célestin Pande promet d’ « accompagner le président de la République dans sa vision de la Révolution de la modernité ». Il s’agit d’un « mot d’ordre » lancé par le président de la RDC depuis deux ans, pour dire que la RDC est en voie de modernisation. Une vision que les membres du pouvoir présentent comme orientée vers l’amélioration des infrastructures de base : routes, bâtiments, etc.
Dans une ville très dépendante des importations de maïs, aliment de base pour quelques 2.5 à 6 millions d’habitant, l’alimentation est un facteur de gouvernance des masses. Pande promet de « consolider et revitaliser la production interne », en vue de ne plus dépendre des importations.
CD
