Les violations des droits de l’homme ont connu une forte augmentation au cours du mois de septembre 2017 en RDC. L’ONU a documenté 704 cas sur l’ensemble du pays. Les agents de l’Etat arrivent en tête, parmi les auteurs.
Les violations de droits de l’homme documentées augmentent de 9.3% par rapport à septembre dernier (644 cas). Cela représente 60 cas de plus, par rapport à septembre, en RDC.
L’essentiel de ces violations ont été commises par les agents de l’Etat, 63%, d’après le rapport. L’ONU parle même de 56 cas d’exécutions extrajudiciaires. La police arrive en tête (26%), suivie des militaires des Forces armées (26%). Viennent ensuite les groupes armés « tous confondus », avec 262 atteintes aux droits de l’homme (37%).
Restriction de l’espace démocratique en RDC
L’ONU relève que 136 cas sont liés aux violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Mais aussi à des « restrictions de l’espace démocratique » sur l’ensemble du territoire congolais. « Ce nombre, le plus élevé depuis le début de l’année, explique le rapport, démontre une persistance toujours plus importante des restrictions de l’espace démocratique depuis le 1er janvier 2015. »
C’est en relation avec l’augmentation des tensions à mesure qu’approche la fin de l’année. L’opposition a fixé pour le président Kabila fin mandat depuis décembre 2016, en effet, le 31 décembre pour quitter le pouvoir. Elle l’accuse d’avoir foulé au pied l’accord sur la transition qui prévoit les élections en 2017.
Menace à la liberté de réunion à Kinshasa, Kasaï, Haut-Katanga et Nord-Kivu
Cela a eu lieu essentiellement à Kinshasa, dans les Kasaï, le Haut Katanga et le Nord-Kivu. « Les violations les plus rapportées sont les atteintes au droit à la liberté de réunion pacifique (36 violations), à la liberté et à la sécurité de la personne (35 violations) et à la liberté d’opinion et d’expression (19 violations) », indique le rapport.
Lire aussi Massacres de Kilwa : les victimes attendent la réparation du gouvernement
Il s’agit là des provinces, en chef-lieu, où les autorités ont clairement indiqué que toute manifestation est interdite. Ou encore, dispersent des réunions, le cas de Lubumbashi. En octobre, la police avait empêché l’accueil et le meeting de l’opposant Félix Tshisekedi par les militants du Rassemblement.
Enfin, il faudra noter, toujours d’après le rapport de l’ONU, que les régions en conflits sont les plus touchées. « Près de 70% des violations », soit 491 violations qui ont parfois entrainé la mort d’au moins 135 civils, dont 25 femmes.
CD