Les télécoms « ne doivent pas se faire complices des violations des droits de l’homme. » C’est un appel de l’avocat Hubert Tshiswaka, coordonnateur de l’ONG Institut de recherche en droits humains, IRDH, basée à Lubumbashi. Il l’a dit le vendredi 24 novembre 2017, au cours d’une conférence sur la responsabilité sociétale des entreprises de télécommunication sur l’utilisation d’Internet.
Hubert Tshiswaka est intervenu sur « la responsabilité sociétale des entreprises des télécoms face au droit d’accès à internet. » Pour lui, Internet en RDC permet aux populations de communiquer, mais aussi d’exercice les libertés individuelles en termes d’expression libre.
Internet, une chance pour la protection des droits humains

Il s’agit de « protéger, les droits de l’homme, les faire respecter et éventuellement, réparer les droits de l’homme » violés.
« La liberté d’expression sur internet est différente de la liberté d’expression telle que nous la vivons tous les jours. À la RTNC, média officiel de la RDC, votre propos peut être censuré, ou le signal coupé lorsque vous dites certaines choses » explique-t-il. Internet permet donc, d’après lui, de contourner cette limite. Mais son importance touche même à la recherche scientifique et à l’éducation.
« Nos libertés dépendent des Télécoms », insiste-t-il. Deux faits majeurs, d’après lui : l’entreprise a un degré de responsabilité dans la société où elle évolue. « Il faut contribuer au développement des communautés ».
Les télécoms, leur responsabilité sociétale
L’ONU, en effet, rend responsables des violations des droits humains les sociétés qui en sont auteurs. Bien plus, elle leur demande d’être préventives pour être ainsi respectueuses des droits de l’homme. Pareil lorsqu’elles sont implantées dans les pays à faible gouvernance. « La responsabilité sociétale s’applique à tous les secteurs », a insisté l’avocat Hubert Tshiswaka.
En plus des droits humains, il appelle les télécoms à établir « des pôles d’accès public à internet en RDC. » C’est en vue, d’après son plaidoyer, de faciliter l’accès à Internet aux populations, notamment dans les écoles et universités.
« C’est le cas des sociétés minières, très répandues dans le Katanga », a soutenu Hubert Tshiswaka. Elles sont obligées, le code minier congolais, de déployer des projets de développement au profit des communautés où elles sont implantées.
CD