Faute d’assistance financière, les ressources à la disposition des déplacés internes dans l’ancien Katanga ont baissé. Conséquence, des filles et des femmes s’adonnent à des relations sexuelles pour survivre. Les humanitaires signalent, par ailleurs, la tendance accrue aux viols.
D’après le bulletin de OCHA, le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU, ces viols ont lieux dans les centres de déplacés. Mais aussi, cela a lieu dans certaines localités où se trouvent ces personnes, dans le Tanganyika. A Kalemie, par exemple, les ONG ont recensé 38 cas de viols sur des déplacés internes.
Les ressources baissent dans les centres de déplacés internes
Ce sont ainsi quatre sites de déplacées qui sont concernés à Kalemie : Eliya, Kankomba, Kikumbe et Mukuku. Ailleurs, dans la même région, des cas de viols ont eu lieu aussi dans le village de Amisi qui abrite également les déplacés. 15 cas ont été commis sur des mineurs, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
Au premier semestre de l’année, l’UNFPA a rapporté 761 cas de violences basées sur le genre dans le Tanganyika. Parmi ces cas, 249 cas sont des viols dont près de 49% ont été commis sur des mineurs. Les zones de santé de Kabalo, Kalemie, Kiambi et Nyunzu sont les plus affectées.
Faible niveau de protection des déplacés
OCHA évoque plusieurs raisons possibles, à cette situation. D’abord, certains sites de déplacés internes sont très proches, alors que les mesures de protection s’effritent. Ensuite, les femmes sont obligées de parcourir de longues distances, parfois, pour rechercher des ressources comme le bois de chauffe.
- Lire aussi : 3.9 millions de déplacés internes en RDC en 2017
Aussi, depuis le début de l’année 2019, l’assistance humanitaire a baissé, pour devenir « de plus en plus rare ». C’est faute de ressources financières, indique-t-on. C’est dans ce contexte que « plusieurs femmes et filles utilisent le sexe comme une des stratégies de survie, indiquent les gestionnaires des sites.
Ainsi, indique Ocha, les besoins de protection sont élevés dans la région. D’autant plus qu’en plus que des maladies touchent des enfants, notamment la rougeole qui touche le Tanganyika et le Haut-Katanga.










