Pas d’élections le 23 décembre 2018 en RDC. La Céni, Commission électorale, l’a annoncé aux candidats à la présidentielle le 20 décembre.
Le président de la Céni a dit aux candidats à la présidentielle qu’il ne saura pas organiser les élections dans le temps défini. C’est ce qu’indique un journaliste de Reuters repris par plusieurs médias en ligne.
KINSHASA, Dec 20 (Reuters) – The president of Democratic Republic of Congo’s electoral commission (CENI) on Thursday told candidates in Sunday’s presidential election that the CENI is not able to organize the vote on time, one of the candidates in the meeting told Reuters.
— Aaron Ross (@aaronross6) 20 décembre 2018
Appel au soutien de l’Union européenne
La rumeur courrait déjà la veille, alors que le gouverneur de Kinshasa avait suspendu la campagne électorale dans la capitale. Aussi le président de la Céni, Corneille, a-t-il convoqué une conférence de presse le jeudi dans l’après-midi à Kinshasa. Il devrait vraisemblablement y annoncer officiellement la nouvelle aux Congolais.
D’après le journal belge La Libre, le président de la Céni avait auparavant appelé des responsables de l’Union européenne en vue d’obtenir du soutien. Ou à défaut, une attitude conciliante à l’annonce du report des élections déjà deux reportés. Cela fait deux années, depuis l’expiration du dernier mandat constitutionnel du président Kabila.
Lire : De « graves irrégularités » dans la campagne électorale en RDC
Cette initiative de la centrale électorale auprès de l’Union européenne que Kinshasa a ces dernières années critiquée comme « impérialiste », traduit l’embarras du régime. Puisqu’il faut désormais craindre les réactions de la rue, principalement de l’opposition. La campagne prend fin le vendredi, les candidats ont dépensé beaucoup de moyens.
Risque de violences
Même si la commission électorale va programmer les scrutins dans une semaine, cela posera problème. D’abord le cadre légal aura été dépassé : des élections séparées de plusieurs jours de la fin de la campagne électorale. Puis, certains candidats pourront se retrouver en situation telle qu’ils soient tentés de rappeler à leurs électeurs qu’ils existent.
Enfin, des violences pourraient éclater pour exiger, comme l’a demandé plusieurs fois l’opposition, de remplacer les dirigeants de la Céni. Mais aussi de mettre en place une transition « sans Kabila », alors gérée par une personnalité neutre de la société civile. Ce que n’est pas prête à laisser faire la coalition au pouvoir.