La FAO et le PAM indiquent que 22 millions de personnes sont en insécurité alimentaire aiguë en RDC. Ces organisations spécialisées des Nations-Unies l’ont fait savoir dans un rapport conjoint du 6 Novembre 2020.
Pour la FAO et le PAM 22 millions de personnes en insécurité alimentaire en RDC est le nombre le plus élevé. Encore jamais enregistré pour un seul et même pays.
Faim aiguë et risque de famine
Aux côtés de la RDC, le Burkina Faso affiche également la plus grande hausse. Le nombre de personnes qui souffrent désespérément de la faim ayant quasiment triplé par rapport à l’année 2019.
Pour tous ces deux pays par exemple, les raisons sont liées à l’intensification des conflits. Aussi aux déplacements de populations et aux effets de la Covid-19 sur l’emploi, et l’accès aux denrées alimentaires.
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D’autres raisons sont également à considérer. Elles se fondent toutes sur une conjonction de facteurs délétères. Entre autres le déclin économique, et les extrêmes climatiques. Une conjonction qui fait basculer les populations plus profondément dans la phase d’urgence de l’insécurité alimentaire.
« Une partie des personnes vivant dans les 4 foyers névralgiques les plus préoccupants fait face à une situation de faim critique», alerte par ailleurs le rapport.
Des mesures urgente tus à prendre
Sur ce point, l’objectif du rapport est de servir de base à une action urgente immédiate pour éviter qu’une crise majeure. Ou une série de crises ne se produise prochainement.
« L’évolution de la situation dans les pays les plus à risque dépendra de la dynamique des conflits. Aussi du prix des denrées alimentaires et les effets multiples de la pandémie du COVID-19 sur les systèmes alimentaires de ces pays», note également le rapport de la FAO et du PAM.
Lequel ajoute encore les précipitations et les récoltes. l’accès de l’aide humanitaire et la mesure dans laquelle les donateurs sont disposés à poursuivre le financement des interventions humanitaires.
«Ce rapport est un appel manifeste à prendre des mesures urgentes», a affirmé Dominique Burgeon. «Nous sommes vivement préoccupés par l’effet conjugué de plusieurs crises qui minent la capacité des personnes à produire de la nourriture. A y accéder, et les rendre plus sujettes à la faim extrême», a dit le Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO.
Des inquiétudes sur l’insécurité alimentaire se christalisent
« Nous devons accéder à ces populations afin qu’elles disposent de denrées alimentaires. Qu’elles aient les moyens d’en produire. Et qu’elles améliorent leurs moyens d’existence pour empêcher que le scénario le plus pessimiste ne se produise», a encore ajouté Dominique Burgeon.
De son côté, Margot van der Velden pense que
«La situation prend un tournant catastrophique. De nouveau, nous sommes confrontés à une famine dans quatre régions du monde différentes de manière simultanée. Lorsque nous déclarons une famine, cela signifie que de nombreuses vies ont déjà été perdues.»
« Si nous attendons d’être sûrs qu’elle soit là, des personnes ont déjà perdu la vie», a conclu la Directrice du Bureau des urgences du PAM.










